donnez-leur vous-mêmes à manger

La persécution n’empêche pas la propagation de l’Évangile en Ouzbékistan

En Ouzbékistan, les chrétiens servent souvent dans des conditions difficiles, mais avec une foi ferme en notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu accomplit des miracles dans le cœur des habitants de ce pays, de confession majoritairement musulmane. Ce rapport donne un aperçu de la vie et du ministère de nos frères et sœurs dans la foi, et invite à prier pour eux.

Servir son prochain

Depuis des années, la sœur Ella sert dans la ville du district de Yangibazar, à 25 km de la capitale Tachkent. Elle s’est convertie à Christ en 1998 et, depuis lors, elle consacre sa vie au service de son prochain. Elle a commencé à annoncer activement l’Évangile au travail, parmi ses proches et dans son voisinage.

Perdre son travail – à cause de sa foi en Jésus

À l’époque, elle travaillait comme enseignante de langue et de littérature russes dans une école de Parkent, à 20 km de Yangibazar. Sa mère y avait également travaillé jusqu’à sa retraite. Les “Ak-Sakale” (barbes blanches), vénérables anciens de la ville qui connaissaient bien sa mère, l’ont avertie à plusieurs reprises qu’elle aurait de gros problèmes si elle n’arrêtait pas de parler de Jésus-Christ. Parkent est une ville très musulmane. Un jour, Ella fut renvoyée de son école ; les autres écoles refusaient également de l’engager dès qu’elles apprenaient la raison de son licenciement.

Faire la plonge – et annoncer l’Évangile aux musulmans

Ella finit malgré tout par retrouver un emploi – à la plonge d’un café – et s’est mise à parler de Christ à sa nouvelle collègue de travail. Cela lui valut un scandale avec le père de sa collègue et un nouveau licenciement. Mais toutes ces difficultés n’ont pas empêché Ella de continuer à témoigner de sa foi.

Depuis lors, elle se consacre à la propagation de l’Évangile, principalement parmi les musulmans – ce qui lui cause de nombreuses menaces de la part des mollahs (chefs religieux) et des forces de l’ordre. Perquisitions, amendes, expulsions de logements, menaces de mort et beaucoup d’autres marques d’opposition sont à présent son quotidien. En retour, Dieu lui a accordé persévérance, détermination et un grand sens du service.

Les fruits d’une foi vécue

Grâce à l’annonce de l’Évangile aux Ouzbeks, Tadjiks, Kazakhs, Tatars et Roms, des cercles de lecture de la Bible ont vu le jour à Parkent, Syrdarya, Yangibazar et dans un village rom. Ella accomplit également un travail béni parmi les jeunes et les enfants. Presque tous ces groupes bibliques comptent aujourd’hui des jeunes croyants qui sont venus à la foi grâce à son ministère et prennent maintenant le relais, poursuivant le service en son absence.

Quand c’est le métier qui ouvre une porte à l’Évangile

En tant que professeure de russe, elle a accès à de nombreuses familles locales, car beaucoup de parents veulent que leurs enfants apprennent cette langue. En établissant des relations avec eux, Ella leur partage également la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Il faut parfois des années pour que, dans une famille, quelqu’un vienne à croire en Christ. Depuis plus de huit ans qu’elle sert ainsi dans la ville de Parkent, six personnes ont été baptisées et un frère en Christ, Nuria (ici, comme ailleurs dans l’article, le nom est modifié pour des raisons de sécurité), est devenu un responsable zélé. Il dirige désormais tous les cultes, les projets et les camps d’enfants.

Attirés par leur dévouement

Ce qui caractérise les chrétiens d’Asie centrale, c’est leur volonté de partager l’Évangile et de servir quiconque est prêt à écouter et à recevoir l’Évangile. Ils servent des familles de tuberculeux et des personnes d’autres régions qui vivent à proximité de décharges. L’attention et l’intérêt personnel portés à chaque personne suscitent le respect et le désir de participer à ce service pour le Seigneur Jésus.

Des pâtes apportent la joie

Beaucoup de personnes en difficulté et avec de nombreux problèmes ont besoin de Dieu. Grâce au ministère de l’équipe de l’église de Yangibazar, le Seigneur Jésus prend soin d’eux. Les vêtements et les colis alimentaires ont été d’une grande aide pendant la pandémie, grâce au soutien de la FriedensBote/Messager de la paix. Il faut voir comment certains, surtout les enfants, sont heureux de recevoir de simples pâtes !

Le feu de la foi chez les Roms

Dans un village rom, l’Évangile est répandu depuis une dizaine d’années. Huit personnes se sont déjà fait baptiser. Elles sont maintenant guidées par un chef de famille, Tahir-aka.

À Yangibazar même et dans les villages environnants, plusieurs groupes de maisons pour l’étude de la Bible organisent des cultes de manière autonome. En plus de cela, une œuvre est activement menée auprès des jeunes ; elle a été à l’origine d’un groupe de jeunes qui, à son tour, a commencé un travail auprès des enfants.

Humiliation et expulsion

La petite ville de Parkent est située dans une région montagneuse, à environ 20 km de Yangibazar. Il n’y a pratiquement pas de population russophone. Les habitants sont accueillants, mais aussi très influencés par l’islam.

C’est précisément pour cette raison que les chrétiens n’y ont pas la vie facile. Dans les années 90, une sœur s’est même fait arracher tous ses vêtements et a été chassée de la ville pour avoir témoigné de Jésus-Christ dans cette ville.

Dieu transforme !

Les voisins surveillent de près tous les nouveaux arrivants et le but de leur voyage. C’est pourquoi nous roulions prudemment dans les rues, en essayant de ne pas nous faire remarquer.

La maison que nous avons visitée était la plus petite et la plus pauvre de la mahalla (quartier). Située sur une colline, elle a une vue sur toute la ville de Parkent. Dans cette maison, la Bonne Nouvelle de Jésus est entrée un jour et l’a transformée – aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Une église de maison s’est développée dans cette petite bâtisse sans éclat, par la grâce de Dieu.

Au cours des neuf dernières années, la petite cabane a été transformée en une maison à part entière. Encore aujourd’hui, on continue à y apporter des améliorations, des transformations et des extensions. Les chrétiens de la moitié du pays ont apporté leur aide, chacun avec ce qu’il pouvait. Les voisins ont remarqué les changements et ont commencé à témoigner du respect aux propriétaires.

La foi vécue peut changer les cœurs

Ibrahim et sa femme Nuria (noms modifiés pour des raisons de sécurité) habitent cette maison avec leurs trois enfants. Nuria s’est convertie en premier grâce au ministère de notre sœur Ella.

Elle raconte : « J’ai dû faire face à beaucoup de difficultés : perquisitions, rejet des voisins, scandales et menaces de la part de proches. Des disputes éclataient constamment, en particulier avec ma sœur, qui pratique l’occultisme. Elle lisait des formules magiques pour me dissuader de croire en Jésus et appelait la police pour mettre fin aux agissements d’Ella. » Mais, lorsque la police est arrivée, Ibrahim a soudain pris la défense d’Ella, de manière inattendue : « Vous ne toucherez pas à Ella dans ma maison, car avec elle, Dieu est venu chez nous ! S’il le faut, c’est vous, les policiers, que je mettrai dehors, mais pour Ella, les portes de cette maison seront toujours ouvertes ! »

Après les camps de vacances, les enfants reviennent

Durant cette période, six personnes ont été baptisées et, actuellement, des cultes ont lieu régulièrement. L’été dernier, après un camp d’enfants, vingt d’entre eux sont tout simplement revenus tous les jours, pendant deux semaines, alors que le camp était terminé. Mais les frères et sœurs ont été encore plus étonnés de la suite : les anciens du quartier ont entendu parler de ces enfants et ont contacté Nuria pour lui proposer de créer un groupe de maison pour enfants. Nuria a été fidèlement soutenue par sa fille dans ce service. Malheureusement, sa fille s’est ensuite mariée à un non-chrétien et son zèle a considérablement diminué. Cependant, après quelque temps, elle a persuadé son mari de lui permettre d’inviter les enfants du voisinage chez elle et d’organiser un petit temps libre pour les enfants dans la maison de son mari.

Annoncer l’Évangile aux femmes

Nuria a invité Ella à des réunions avec sa famille et ses amies. Dans ces réunions, qui ont lieu tous les quinze jours, elle leur parle de Christ et on lit ensemble le “Mukaddas-Kitob”, le “Livre Saint”, comme on appelle la Bible en ouzbek. C’est une bénédiction que la Bible complète soit disponible dans cette langue.

Une troisième génération vient à la foi

Nargiza-apa s’est convertie à Jésus-Christ en 2005. Bien qu’elle se soit investie dans le service dès le début, elle dit aujourd’hui : « J’étais faible dans la foi et j’avais une connaissance limitée de la nature de Christ. Ce n’est qu’au cours des trois ou quatre dernières années, quand Ella m’a expliqué les vérités bibliques, que j’ai commencé à comprendre les Écritures, la Bible, ainsi que la nature et le sens de la foi chrétienne. »

Beaucoup ont déjà entendu l’Évangile de sa bouche. Elle n’a pas non plus peur de discuter avec le mollah local (religieux islamique). Ses enfants ont également reçu le Seigneur Jésus dans leur vie, et même ses petits-enfants se sont convertis en secret à Christ. Nargiza-apa trouve toujours le temps d’étudier la Parole de Dieu avec eux.

Vivre pour Jésus a un coût

Le fils de Nargiza-apa, Jamshid (nom modifié pour des raisons de sécurité), a lui aussi dû endurer des épreuves. Lorsqu’il a voulu se marier, les parents de sa fiancée ont annulé le mariage en disant : « Nargiza-apa et sa maison ont trahi la foi musulmane ! » De plus, ils ont été encouragés par le mollah de la mosquée locale qui leur a dit : « Si vous donnez votre fille en mariage à ce jeune homme, elle entrera dans la famille des Kafirs – c’est-à-dire des impurs ! » Leur curiosité éveillée, les parents de la mariée se sont intéressés à ce que croyaient ces impurs. Après un certain temps d’observation, ils ont finalement donné leur accord pour le mariage.

Des preuves d’amour dans la détresse

Nargiza-apa a particulièrement à cœur ceux qui sont dans le besoin. Elle leur apporte son aide de différentes manières. Pendant la pandémie du Covid notamment, elle a profité de l’occasion pour rendre visite aux habitants de son village et distribuer des colis de nourriture, des vêtements et du matériel scolaire. Elle raconte : « L’aide pratique apportée aux personnes dans le besoin nous donne la possibilité de mieux les connaître, d’établir une relation de confiance et de leur parler du message du Dieu vivant et de Jésus-Christ. » Sa maison est ouverte tous les dimanches pour le culte et, pendant les vacances d’été, elle y organise des activités ludiques pour les enfants.

Prière pour les perdus

La famille s’inquiète beaucoup pour le fils aîné et pour le gendre, qui se dit musulman mais ne pratique pas l’islam. Le fils aîné de Nargiza-apa fréquentait autrefois l’assemblée, mais il s’est ensuite détourné de la foi chrétienne. Nargiza-apa demande de prier pour son fils et pour son gendre, afin que le Seigneur Jésus continue de frapper à leur cœur et qu’ils ne le rejettent pas.

Suivre Jésus n’est pas un métier, mais une vocation

Depuis 1999, Dimitri a la charge d’ancien dans son assemblée. Il raconte : « Au fil des années, nous avons traversé ensemble de nombreuses épreuves et, par la grâce de Dieu, notre petite communauté chrétienne est toujours là aujourd’hui. Nous prévoyons de répartir les services de l’église en différents groupes : priants, évangélistes, prédicateurs, pasteurs, services de bienfaisance, mission, ce qui permettra à ceux qui possèdent un café ou un magasin de prendre ainsi part à l’évangélisation. »

Le travail pour l’église est un travail de prière

Le dimanche, le culte a lieu dans le local de l’assemblée. Il y a également plusieurs services dans la semaine. Le lundi, nous visitons le village de Starye Sergeli, une région majoritairement habitée par des familles socialement défavorisées. On y fait de l’évangélisation et on a pu y créer deux groupes de maison où la Bible est lue en commun. Le mardi, les frères se retrouvent pour leur réunion. Le mercredi, les réunions de prière ont lieu dans le local de l’assemblée, et le jeudi nous visitons les différents quartiers autour de notre bâtiment et prions pour les personnes qui y habitent, afin que Dieu prépare leur cœur. Le premier vendredi de chaque mois, nous avons une réunion de prière plus longue que d’habitude.

Des enfants entendent parler de Christ

Pendant les vacances d’été, nous avons pu organiser deux temps de loisirs chrétiens pour les enfants et les adolescents, grâce au soutien de la mission FriedensBote/Messager de la Paix. Ce sont toujours de beaux moments ! Les enfants ont beaucoup aimé les cours bibliques, les jeux et de pouvoir se reposer et se ressourcer. À la fin, même ceux qui entendaient la Bonne Nouvelle pour la première fois ont remercié Dieu pour ces temps de loisir ! Nous prions pour que ces enfants viennent à la foi en Jésus-Christ et qu’ainsi une nouvelle génération de prédicateurs de l’Évangile se lève pour propager encore la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, jusqu’à ce qu’Il revienne !

Merci pour votre soutien !

Nous remercions de tout cœur la mission FriedensBote/Messager de la Paix pour tout le soutien que nous recevons de votre part par son intermédiaire. Que Dieu bénisse richement votre service dans son Royaume !

Chers amis de la mission, s’il vous plaît, continuez à prier pour l’Ouzbékistan, pour les croyants ouzbeks et pour leur ministère !