L’homme ne vivra pas de pain seulement

Pour de nombreux peuples turcs, la fête de Nouruz célèbre la venue du printemps, en mars, selon le calendrier solaire. De très nombreuses traditions y sont associées, comme, par exemple en Kirghizie, les traditionnels pains plats.

Plusieurs églises, ainsi que l’association “Mains du Cœur”, qui vient en aide aux femmes abandonnées et aux enfants des rues, ont décidé de profiter de l’occasion pour distribuer de la farine et de l’huile aux nécessiteux.

Par ce geste d’amour chrétien, elles espéraient établir de nouveaux contacts et distribuer de la littérature chrétienne. Ces chrétiens ont demandé à la mission FriedensBote/MessagerDeLaPaix de les soutenir dans ce projet. Voici leur rapport :

Seul Jésus peut changer un cœur

Nos frères kirghizes, Kalmurat, Nurbeck et Samir ont profité de toutes les occasions pour parler de la grâce de Dieu qui a agi dans leur vie.
Ils ont exposé comment Jésus est devenu leur sauveur personnel et a radicalement transformé leur vie.

Leurs témoignages étaient écoutés avec un intérêt particulier et ont suscité de nombreuses questions.

Les auditeurs étaient étonnés que d’anciens musulmans soient devenus chrétiens, et aussi que Kalmurat, ancien enfant des rues, soit venu les aider.

Opposition à ceux qui veulent suivre Jésus-Christ

La plupart des habitants nous ont remerciés et accueillis avec bienveillance.

 

Mais il y a aussi eu quelques maisons devant lesquelles nous avons affronté un fort rejet.

Lorsque le maître de maison de l’une d’entre elles a découvert que nous étions chrétiens, il a refusé catégoriquement notre aide, même s’il était clair que sa famille était dans le besoin.
Combien il était douloureux pour nous de voir les yeux de sa femme empreints d’une profonde tristesse en nous regardant repartir avec le sac de farine qui lui était destiné.
Si le mari n’avait pas été à la maison, elle l’aurait sûrement accepté comme un cadeau du ciel.

Dieu utilise même l’opposition

Une veuve âgée qui n’était pas sur notre liste nous a suivis dans le village pendant un long moment, nous suppliant de l’aider. Elle avait même apporté une sorte de chariot pour ramener à la maison la farine attendue.

Que faire ? Nous n’avions pas un seul sac de trop.

Mais comme une famille avait refusé le sien, nous le lui avons donné. Sa gratitude était sans limite, et heureuse comme un enfant.

Nous nous demandons parfois pourquoi Dieu permet des refus ; ici, nous avons su que c’était pour que cette veuve ne meure pas de faim !

Des chrétiens apportent l’espérance !

Du début de la distribution jusqu’à la fin, tard dans la soirée, une autre femme nous avait suivis : elle était bien sur notre liste mais habitait à l’autre bout de la zone programmée. Lorsque ça a été son tour, elle a invité tous les bénévoles chez elle pour nous servir un thé chaud, avec les deux derniers pains plats qui lui restaient.

Nous avons longuement parlé avec elle de Dieu. Le frère Samir a pu lui expliquer l’Évangile en kirghize.

Elle a répondu : « Je n’arrivais pas à croire que vous auriez quelque chose pour moi, c’est pour ça que je vous ai suivis. Et maintenant vous m’apportez non seulement de la farine, mais aussi l’espérance ! » Nous nous sommes quittés en bons amis et croyons fermement que la graine semée portera du fruit.

Dieu entend la prière – mais Il nous teste aussi !

À la fin, nous nous sommes rendu compte que, pour une raison inexpliquée, il nous restait un sac de farine, alors que nous avions commandé la farine en suivant strictement les listes établies. Cette "multiplication" miraculeuse n’était certainement pas due au hasard.

Nous avons décidé de donner ce sac à quatre hommes d’un centre de réhabilitation pour alcooliques qui avaient participé à la distribution en nous aidant à porter les sacs de farine dans les maisons. Ils sont d’abord restés interdits, puis ont exprimé leur émerveillement : il s’est avéré que, la nuit précédente, au centre de réhabilitation, ils priaient Dieu de leur donner de la farine pour faire du pain. Ils avaient fini la leur et il ne leur restait plus assez d’argent pour en acheter d’autre. Quand ils nous ont rejoints, ils étaient heureux de pouvoir participer à une bonne œuvre, mais n’osaient pas nous dire qu’ils avaient eux-mêmes besoin de farine.

Mais Dieu, qui connaît les besoins et les cœurs de chacun, a veillé à ce que leurs prières soient exaucées par nous. Loué soit notre Dieu et notre Seigneur Jésus-Christ !