La Bonne nouvelle de Jésus-Christ parvient aux bouddhistes
La fête de la Résurrection n’est pas supprimée
En bien des endroits, on s’est demandé, au printemps 2021, si les chrétiens allaient pouvoir fêter la bonne nouvelle de la Résurrection du Seigneur Jésus, vu les restrictions imposées par la pandémie dans de nombreux pays. Pourtant, dans sa grâce, Dieu veut que le message de la possibilité du pardon parvienne aux pécheurs perdus. Mais le Père céleste a entendu les nombreuses prières et a ouvert des portes pour que des cultes de Pâques soient célébrés pour permettre la proclamation de l’Évangile dans les pays de l’Est.
Comme en Russie le calendrier ecclésiastique situe Pâques plus tard qu’en Europe, cette année la fête a eu lieu le 2 mai. Cela a permis de mener plusieurs actions d’évangélisation en Transbaïkalie, en Extrême Orient.
Voici un compte-rendu de Pawel S., évangéliste à Tchita :
Les gens ont besoin de l’Évangile
Notre Seigneur Jésus est vivant,
Il est digne d’être honoré et loué
Nous étions sur le départ pour un engagement d’évangélisation parmi le peuple bouriate. Pour commencer, tout joyeux et nous réjouissant de savoir que Christ est ressuscité pour notre justification, nous avons parcouru les rues de la ville de Tchita, distribuant aux passants des pochettes de publications contenant un Nouveau Testament, des cartes de vœux annonçant la Résurrection de Jésus-Christ, ainsi que d’autres brochures.
Nous leur avons présenté nos vœux pour la fête imminente, et adressé des paroles de réconfort, leur souhaitant la bénédiction de Dieu. La plupart furent surpris et l’émotion faisait monter les larmes aux yeux de certains qui exprimèrent leur reconnaissance. Nous avons aussi visité certaines personnes à leur domicile, les invitant au culte de Pâques à l’Église évangélique et leur expliquant le sens de la fête de la Résurrection. Cela a donné lieu à bien des entretiens positifs.
Dieu fait grâce
Dans l’un des logements nous avons rencontré une femme qui venait d’enterrer son fils. Elle était très accablée et a ressenti notre visite comme un soutien et une bénédiction.
Dans la rue nous avons rencontré un homme qui, en recevant le NT, nous a dit : « J’ai fait la guerre de Tchétchénie. C’est comme par miracle que je suis resté en vie. Ce ne peut être que Dieu qui m’a sauvé la vie. » Il nous a chaleureusement remerciés pour le NT. Cela nous a montré que Dieu est effectivement à la recherche des brebis égarées, sans exception.
Un couple âgé nous a vivement remerciés pour les vœux de Pâques et pour la pochette de publications, en nous disant : « C’est le meilleur cadeau que vous pouviez nous faire ! » Nous leur avons demandé l’autorisation de prier pour eux et ils en ont été visiblement réjouis. À présent nous continuons à prier pour que la lecture de la Parole de Dieu les amène à croire au Seigneur Jésus.
La semence est répandue
Six jours durant nous avons apporté l’Évangile et les vœux pour Pâques à plus de 2000 habitants de Tchita. Comme la veille était le 1er mai, la fête du travail, beaucoup de monde se trouvait en ville.
Certaines personnes que nous avions invitées sont ensuite effectivement venues aux cultes de Pâques. Loué soit le Seigneur Jésus de nous avoir ainsi donné l’occasion de le servir !
Vents contraires des temps passés
Mais nous n’avons pas trouvé que des cœurs heureux et reconnaissants.
Pour certains la fête de la Résurrection n’avait aucune signification, ils sont passés à côté de nous sans joie ni marque de sympathie.
Certains étaient mécontents et se sont plaints, nous menaçant parfois d’appeler la police.
Nous avons pu leur expliquer que nous menions notre action dans le respect de la loi et que rien n’était illégal.
Une vieille femme a même essayé de perturber notre travail et d’arrêter notre action, en déclarant : « Je suis communiste et n’accepte pas ce type de propagande ! » Elle a refusé de nous laisser entrer dans le couloir, mais quelqu’un d’autre nous a ouvert et nous avons pu parler à certains résidents et leur remettre notre littérature.
Nous n’avons pas pu entrer dans tous les immeubles, les portes étant sécurisées par des serrures électroniques.
Les Bouriates ont besoin de Jésus
Après Pâques, un groupe de cinq des nôtres est parti de Tchita pour une action d’évangélisation auprès des Bouriates du district autonome d’Aginsky. Nous avons mis à profit le fait que Pâques est traditionnellement une fête importante pour tous les habitants de la région, même s’ils ne sont pas des chrétiens nés de nouveau. Les Russes sont pour la plupart orthodoxes et les Bouriates adhèrent au bouddhisme, mais les grandes lignes de Pâques leur sont connues.
Lorsque nous sommes entrés dans une maison en adressant aux habitants la salutation « Christ est ressuscité ! », ils ont répondu d’une seule voix : « Il est vraiment ressuscité ! » Quelle surprise pour nous ! Le propriétaire de la maison, un Bouriate, a alors apporté un Nouveau Testament en déclarant : « Voilà quelque temps que je lis ce livre ». Une heureuse découverte qui nous a montré que des bouddhistes sont à la recherche de la vérité et ont également besoin du Seigneur Jésus-Christ.
Au village de Guneï nous avons rencontré une femme aveugle. Elle nous a raconté qu’elle a perdu la vue après avoir été battue par son mari ivre. Il s’est avéré que son gendre est ancien de l’église de Tcheremkovo. Il lui avait annoncé l’Évangile. Nous avons remercié le Seigneur Jésus que la femme soit venue à la foi, bien que cela lui ait valu de grandes souffrances et bien des peines morales. Nous avons prié ensemble, l’avons encouragée, réconfortée et lui avons aussi remis une aide matérielle.
Dans la petite localité en voie d’extinction de Bajan-Bulak, non loin de la frontière mongole, les gens étaient particulièrement désespérés. Déjà en 2010, il n’y avait plus que 196 habitants. Nous leur avons expliqué que le Seigneur Jésus-Christ ne peut aider que si l’on invoque son nom. Nous leur avons aussi expliqué que Dieu vient à notre secours, mais que, de notre côté, il nous faut aussi faire notre devoir et travailler dans la mesure de nos forces.
Apporter l’espoir aux habitants de la steppe
Les Bouriates du district d’Aginsky mènent une vie nomade dans la steppe. Ils y ont de nombreux camps où ils élèvent du bétail. Nous avons visité tous les sites de campement et nous avons pu fraterniser avec les bergers et leur offrir des Nouveaux Testaments. Ils étaient aussi bien Bouriates que Russes. Tous ouverts pour parler de Dieu.
Un berger nous a dit qu’il venait de Tchita et qu’il n’était pas dans la steppe de son plein gré. Il est russe et nous a demandé de parler de lui à ses proches à Tchita et de leur demander de le ramener à la maison. Il était fatigué et déprimé de ce séjour dans cette contrée sauvage.
Un autre berger, également russe, a déclaré qu’il vivait depuis huit ans déjà comme berger dans la steppe et qu’il ne pouvait pas venir se confesser au prêtre de l’Église orthodoxe. Nous lui avons expliqué qu’il pouvait, là où il était et à tout moment se confesser directement au Seigneur Jésus, et que pour cela il n’avait pas besoin d’aller voir un prêtre dans une église. Nous avons prié avec lui et il a confessé ses péchés. C’est vraiment un grand privilège que Dieu nous entende, où que nous soyons. Qu’il en soit loué et remercié !
Au total, nous avons visité 35 campements de bergers dans la steppe, témoignant partout que Jésus-Christ est le Seigneur. Il était bien sûr compliqué de les trouver avec leurs campements. Parfois même nous errions dans la steppe, tâchant de retrouver le chemin du retour. Comment reconnaître le seul chemin vers la maison quand on tombe sur d’innombrables pistes qui vont dans tous les sens ? Il en va de même dans notre vie : parmi les nombreux chemins “spirituels", il est important de trouver le SEUL qui mène au royaume des cieux ! C’est de ce seul chemin, capable de conduire au ciel, que nous avons parlé aux Bouriates.
“Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi." (Jean 14.6)
Même des situations critiques concourent au bien
Les fréquentes pluies avaient détrempé les pistes dans la steppe, rendant leur repérage impossible. C’est ainsi qu’en route vers un campement nous sommes restés enlisés. Même notre système antiblocage ne nous a pas aidés et le véhicule s’est enfoncé de plus en plus. Nous avons essayé tous les moyens possibles : déterrer les roues, mettre des pierres en-dessous, pousser la voiture – rien n’y a fait. Après plusieurs heures de lutte dans cette situation sans issue, épuisés par tous ces efforts, nous avons prié le Seigneur Jésus et lui avons demandé son aide. Soudain, nous avons vu deux véhicules venir vers nous : une voiture de tourisme et un petit camion japonais à quatre roues motrices. Sept Bouriates en sont descendus et nous ont dit : « Nous vous avons vus dans votre situation bloquée et avons décidé de vous aider. Il faut que les gens s’entraident ! »
Ensemble, nous nous sommes mis au travail. Avec des câbles en acier nous avons attaché notre tout-terrain aux deux véhicules qui ont commencé à tirer, tandis que nous, nous poussions. C’est ainsi que nous avons ressorti notre voiture de la boue. Nous avons remercié ces Bouriates et leur avons remis des Nouveaux Testaments. Bien entendu, ce secours a été la réponse à nos prières ! Tels des anges de Dieu, ces sept hommes étaient venus “de nulle part” et ont ensuite disparu à nouveau dans le "néant" de la steppe…
Quant à nous, tout joyeux, nous avons repris le chemin du retour. Voilà de quelle manière magnifique le Seigneur Jésus répond à nos prières ! Nous en avons retenu la leçon que nous devons simplement croire que Dieu a plus de mille et une façons de nous aider. N’est-il pas notre Seigneur et notre Père ?
Nous voulions encore visiter d’autres localités et nous nous sommes d’abord arrêtés à Novoorlovsk, où Lena, une sœur en Christ, nous avait préparé un dîner.
Le lendemain, nous avons aperçu sur notre trajet une voiture également embourbée. À notre tour nous avons pu aider en la tirant hors de la boue avec une longue corde. Ainsi va la vie : tantôt on nous aide, tantôt c’est nous qui en secourons d’autres.
“Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux...” (Matt 7.12)
Quelle est la signification de Pâques ?
Au village de Tsokto-Khangil nous avons rencontré une femme en fauteuil roulant. Lorsque nous lui avons dit que nous étions venus d’une communauté chrétienne pour lui apporter des vœux de Pâques et prier pour elle, ses yeux se sont remplis de larmes. Elle nous a remerciés pour nos paroles de réconfort et pour notre prière. C’est une joie pour nous de voir la Parole de Dieu atteindre des peuples et des personnes aussi variés.
Vladimir, un vieux grand-père nous a déclaré : « Je fête Pâques chaque année ! Merci de m’avoir rendu visite et de m’avoir donné le Nouveau Testament ! ». Cela nous a permis de le rendre attentif au véritable sens de cette fête. Malheureusement, même de nombreux Russes ne savent pas ce que signifie cette fête, quant aux Bouriates, qui sont bouddhistes, il ne s’agit pour eux que d’une fête “russe”.
Prières exaucées
Notre sœur dans la foi, Maria Ivanovna, faisait partie de notre équipe d’évangélisation.
Malgré ses 72 ans elle tenait vraiment à nous accompagner, car nous allions dans sa “patrie”.
Elle a commencé sa vie professionnelle à Tsokto-Khangil à l’âge de vingt ans et s’y était également mariée.
Pendant de nombreuses années elle a prié pour cette région, afin que l’Évangile puisse y être prêché. Lorsque nous y sommes allés et qu’elle a alors pu elle-même répandre l’Évangile dans cette région, son cœur a connu une grande joie.
Une fois de plus nous avons remercié le Seigneur Jésus pour avoir entendu les prières de notre sœur et pour avoir permis que l’Évangile trouve son chemin jusqu’à cet endroit.
“Jésus a dit aux disciples : La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. C’est pourquoi demandez au maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.” (Luc 10.2) Quel que soit l'âge !
Des rencontres uniques en leur genre
Dans une maison, une femme bouriate nous a accueillis avec une grande joie. Elle a serré le Nouveau Testament sur son cœur et n’a cessé de nous remercier. Elle était très surprise que nous apportions l’Évangile dans chaque maison. Loué soit le Seigneur Jésus de faire que le peuple bouriate puisse entendre parler de lui et de sa résurrection et découvrir qu’il aime tous les hommes et veut les sauver.
En traversant Aginsk – qui est, après tout, un chef-lieu de district comptant environ 18 000 habitants – et voyant combien les gens étaient heureux de recevoir un Nouveau Testament, nous étions doublement réjouis. Nous avons eu quantité de conversations encourageantes nous permettant d’expliquer la signification de la fête de la Résurrection.
En chemin nous avons également rencontré des chamans, dont les ancêtres étaient eux-mêmes chamans depuis des temps immémoriaux. Ils ont certes refusé de prendre un Nouveau Testament, mais nous avons pu répondre à leurs questions et leur expliquer pourquoi nous croyons en Jésus-Christ et ce qu’il a fait pour l’humanité.
Alors que nous mangions dans un café à Aginsk, nous avons lié conversation avec le propriétaire. Il nous a appris que beaucoup de gens sont morts dans cette localité pendant la pandémie en 2020. Cela nous a amenés à aborder l’important sujet de la vie et de la mort.
Nous lui avons expliqué la signification de la Résurrection du Christ et combien il est précieux de vivre avec la certitude qu’à la fin de notre carrière terrestre nous entrerons dans le royaume du Christ, à condition d’avoir confié notre vie entre les mains de Dieu. LUI, le SEIGNEUR de la vie et de la mort, est digne de confiance, car son Fils a vaincu la mort.
Sur ce, le propriétaire du café a réuni tous ses employés pour qu’ils profitent de notre conversation. Nous sommes reconnaissants à Dieu d’avoir pu ainsi annoncer l’Évangile à ces personnes d’une manière compréhensible.
Merci pour vos prières !
Lors d’un des derniers jours de notre action, le soir, nous avons pu célébrer un culte avec les chrétiens vivant dans le camp où nous avons passé la nuit, en nous souvenant des souffrances de notre Seigneur Jésus et en célébrant la cène ensemble.
Tout au long de notre action nous avons visité dix localités bouriates, ainsi que la moitié de la ville d’Aginsk, y distribuant notre littérature. Plus de 1600 personnes ont reçu un Nouveau Testament. Certaines ont demandé pardon à Dieu pour leurs péchés et se sont converties. Au total, nous avons parcouru environ 2 000 kilomètres sans pistes à travers les steppes de la Transbaïkalie.
Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont accompagnés dans la prière et adressons aussi un merci tout spécial à la mission FriedensBote/Messager de la Paix et à tous ses amis pour leur soutien financier dans notre service commun pour le Seigneur Jésus-Christ.
Qu’il vous bénisse abondamment et continue à être glorifié par notre service à tous !
Unis dans la prière,
le frère Pawel S. et notre équipe d’évangélisation.