Message de Vyatskié Polyani (Russie)
Vendredi, le 17 avril 2020
Chers amis, chers frères et sœurs !
Que la paix de Dieu soit avec vous et que la grâce du Seigneur vous soit multipliée !
Je vous salue tous !
Aujourd’hui, vendredi avant Pâques, je vous écris un peu à tous pour vous communiquer ce que j’ai sur le cœur à propos d’Hébreux 2.14-15 :
“Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même afin que, par la mort, il rende impuissant celui qui avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable : ainsi il délivre tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient retenus dans la servitude.”
Dans ce passage le mot “mort” est employé trois fois.
La mort est opposée à la vie... elle est contre nature... elle entre dans la vie de tous... comme punition, comme malédiction... elle est une ennemie et, en plus, la dernière… Comme nous le voyons dans le texte, la peur de la mort existe… il y est aussi question de celui qui avait la puissance de la mort… Remarquez l’emploi du passé : avait, l’ennemi a perdu cette puissance… Ce pouvoir de la mort est tellement fort chez le diable qu'il agit sur les gens et les maintient dans un esclavage certain… L’humanité sans Christ est et demeure dans cette situation…
Précisément, par sa mort, notre Seigneur Jésus-Christ a privé le diable de cette puissance, de ce pouvoir, en libérant l’homme de la peur de la mort et de l’esclavage qui en découlaient…
Arrêtons-nous un peu et réfléchissons à cette phrase… Ainsi, notre cher Seigneur, par Sa Mort, a privé le diable de son arme principale par laquelle il effrayait, épouvantait et asservissait. Pour cela, il a fallu que notre cher Seigneur soit élevé sur la montagne de Golgotha et que, là, il accomplisse l’acte de miséricorde, l’acte de victoire, l’acte qui triomphe de la mort, suivie de la résurrection. Gloire ! Gloire ! Gloire à Lui aux siècles des siècles !
Rétrospective de mon vécu :
(À l’époque soviétique. (Ndlr)
Dans ma vie, je suis aussi monté à “mon golgotha”… dans ma vie, j’ai aussi éprouvé la peur :
· Quand, à l’hôpital de Kirov, on m’a posé un terrible diagnostic…
· Quand on m’a conduit plusieurs fois au travail forcé “dans l’entonnoir” (petit fourgon tout terrain de l’époque soviétique qui existe toujours), après avoir déclaré au début que nous allions pour une simple fouille…
· Quand le procureur m’a lu le mandat d’arrêt…
· Quand on m’a mis, les dix premiers jours, à l’isolement dans une cellule sombre du centre de détention spéciale…
· Quand on m’a mis dans le wagon “stolipskin” (wagon spécial, construit pendant la période tsariste, du nom du ministre Stolipskin), avec des prisonniers condamnés au régime sévère selon les articles “sévères”…
· Quand on m’a jeté dans une cellule de la prison de Kirov dans laquelle il y avait le chaos…
· Quand je portais un petit cercueil…
· Quand ma maison a brûlé…
· Quand, en Pologne, la mafia m’a saisi.
· Quand, une autre fois, des bandits m’ont attrapé et arrêté, là-bas aussi…
Quand... quand... ces “quand” ont été nombreux dans ma vie...
· Quand on m’a interrogé dans une enquête criminelle… (Il y a quelques années. Ndlr)
· Quand on m'a accusé dans une affaire criminelle, une intrigue dans cette affaire.
· Quand je fus par deux fois en chambre de réanimation “au bord de...”
· Quand, sur la table d’opération, j’ai entendu le chirurgien cardiologue dire : « Étonnant que vous soyez encore vivant ! »
· Quand je n’étais pas compris, mais rejeté, abandonné…
· Quand je passais de nombreuses nuits sans sommeil, en prière, dans les larmes et dans l’étude de la Sainte Bible…
Je pourrais continuer… car j’ai été dans tellement de situations de peur...
MAIS TOUJOURS LE SEIGNEUR M’A AIDÉ, IL NE M’A JAMAIS ABANDONNÉ.
Tous nous subissons des épreuves (tests)… le Seigneur par Son autorité, Son pouvoir suprême et Sa volonté a résolu de mettre une limite à tout cela… Peut-être que les épreuves d’aujourd’hui, à propos de l’épidémie, parlent du début de la fin… veillons, prions et attendons-nous au Seigneur.
“Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison”. (Jacques 5.7)
Bientôt les paroles suivantes s’accompliront :
“Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous, nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité.
Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : la mort a été engloutie dans la victoire. Ô mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi.
Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.” (1 Cor 15.51-58)
Pendant sa vie, le grand apôtre Paul a pu parler de la mort avec une grande liberté :
“Car Christ est ma vie, et mourir m’est un gain” (Phil 1.21)
Effectivement tout est dans les mains de Dieu, y compris les clés de l’enfer et de la mort.
N’ayez peur de rien !
Frères et sœurs, je vous souhaite une réunion bénie en ce vendredi soir.
Dans la prière pour vous tous. Que le Seigneur vous garde ! Amen.
En Christ, sincèrement vôtre
Votre frère Alexandre Dresvyannikov, de l’église de Vyatskié Polyani
Nouveau : Appel à la prière, le 6 mai, de la part d’Alexander Dresvyannikov.
Aujourd’hui, notre frère se trouve, une fois de plus sous la pression des autorités de la région de Kirov, où il organise chaque été, à Sloudka, des camps d'enfants, d'adolescents, de jeunes adultes et de familles. L’administration régionale exige de connaître les identités et adresses de tous les participants. De plus, il doit, une nouvelle fois, être convoqué pour préciser la nature des activités lors des camps.
C’est toujours une entrevue éprouvante pour laquelle Alexandre demande le soutien de nos prières. N’oublions pas que sa santé reste fragile, surtout à cause de ses insuffisances cardiaques.
Le Messager de la Paix