donnez-leur vous-mêmes à manger

Vœu du père des orphelins

La dernière demande de Vadim Tarnopolsky a été : « S’il vous plaît, ne les abandonnez pas ! »

Dans le dernier numéro de 2015 des Nachrichten (Nouvelles), la FriedensBote rapportait la grave maladie de Vadim Tarnopolsky. Il avait été opéré d’une tumeur au cerveau pour la première fois, il y a 14 ans. À l’époque, tout le monde pensait que la maladie était derrière lui. Cependant, au début de l’été 2015, Vadim dut subir de nouveaux examens à cause de violentes douleurs au niveau de la poitrine ; les médecins découvrirent une grosse tumeur déjà très étendue sur le péricarde qu’ils ne purent enlever qu’en partie. En octobre, la douleur revint et ne diminua plus.

Selon nos amis, Vadim était conscient de la situation et avait accepté la volonté de Dieu. Il disait : « Je suis prêt à m’en aller, si c’est ce que Dieu a prévu. Je me fais seulement du souci pour mon épouse Nadia et pour les orphelins que nous avons recueillis. Ne les abandonnez pas, je vous en supplie ! »

Début décembre, Vadim était si faible qu’il ne pouvait plus se lever sans l’aide de quelqu’un. Peu de temps après, il ne pouvait plus se lever du tout. Le 8 décembre, Nadia nous disait au téléphone que Vadim était de moins en moins souvent réveillé. Les médecins l’avaient prévenue que son mari allait ressentir de fortes douleurs et lui recommandaient de lui administrer de l’opium. Mais Dieu l’a préservée de cela, Nadia n’eut pas à lui administrer la moindre piqûre.

Le 10 décembre, vers 16h00, Vadim est paisiblement entré dans l’éternité. Il s’en est allé auprès du Père des orphelins, vers Celui qui nous a demandé de secourir les orphelins, ici sur la terre ; une mission que Vadim avait fidèlement remplie durant de longues années.

Un témoignage silencieux, mais fort

De nombreuses personnes ont accompagné la dépouille mortelle de Vadim vers son dernier lieu de repos ici-bas. Pour la petite ville d’Ouzyn, ce fut un grand enterrement. Plusieurs incroyants avaient également Vadim à cœur, car ils avaient apprécié son attitude chaleureuse. Le directeur de l’entreprise dans laquelle Vadim avait autrefois travaillé vint avec sa femme pour lui rendre témoignage. Par le passé, il avait été impressionné par la manière qu’avait Vadim de défendre ses principes chrétiens, avec humilité, en toute circonstance.

Les funérailles eurent lieu dans la cour de la famille, avec plusieurs messages, des chants et des témoignages. Des musiciens chrétiens vinrent de la ville voisine de Belaïa Tserkov avec leur orchestre de trombones ; une surprise pour les habitants d’Ouzyn : pour eux, les orchestres de trombones étaient réservés aux enterrements de personnalités publiques de premier plan. Et maintenant, voilà qu’ils entendent cette musique spéciale pour un “simple” citoyen !

Des représentants de différentes administrations se rendirent sur place pour souligner l’importance et l’exemplarité de la famille Tarnopolsky dans le travail pour les orphelins. Vadim et Nadia comptaient parmi les premiers en Ukraine à avoir recueilli des orphelins dans leur famille.

Même un représentant de la chancellerie du Président était présent. Il termina son discours bref et percutant, avec beaucoup d’émotion, par ces mots : « Il n’y a rien à rajouter. Ce qu’était cet homme est évident. »

C’est aussi comme cela que nous connaissions Vadim : humble, discret, mais fidèle, ferme et décidé à suivre Christ jusqu’à la mort.

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis. Nadia nous dit qu’elle essaie de remplir son service, mais qu’elle n’a pas encore réussi à surmonter sa douleur. Elle a besoin de temps pour accepter tout cela, non seulement dans sa tête, mais aussi dans son cœur.

Cependant, Nadia n’est pas seule, elle a les enfants : les siens et ceux qu’elle a recueillis. Elle a également des frères et sœurs dans la foi, ainsi que les intercesseurs du Messager de la Paix, qui la soutiennent fidèlement dans la prière devant le Seigneur. Mais surtout, elle a le plus important : le Seigneur Jésus. C’est Lui qui est sa meilleure consolation et son plus grand soutien.

Bien entendu, en tant qu’œuvre missionnaire, nous continuons de soutenir la famille Tarnopolsky.

La FriedensBote