donnez-leur vous-mêmes à manger

"Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas."

Proverbes 22.6

 

Chers amis de la mission, au nom de beaucoup de collaborateurs des colonies de vacances, nous donnons la parole à quelques amis. Lisez leurs rapports sur les colonies précédentes, ainsi que leurs vœux pour l’été 2011

Des colonies de vacances – cela en vaut la peine !

Guérir des cœurs d’enfants blessés

Chère mission FriedensBote (sMessager de la Paix), grâce à votre aide, notre église a organisé une colonie de vacances l’été dernier, pour la septième fois. Votre soutien a suffi pour financer entièrement la nourriture des enfants.

L’été dernier nous avions 20 enfants de familles en souffrance, et 10 enfants dont au moins un des parents est chrétien.

Les enfants yakoutes sont très timides et méfiants. Bien des familles vivent des scènes dramatiques. Les coups font souvent partie du quotidien. Son grand-père a tué le père de Valéra (10 ans). Celui-ci en porte une blessure profonde dans le cœur.

Le grand-père de Saaskylana (9 ans) est responsable de l’administration d’Oktiomzy, notre ville. Sa femme a insisté pour que sa petite-fille puisse participer à notre colonie. Bien que la fillette ne soit pas dans le besoin, nous l’avons acceptée à titre exceptionnel. Son grand-père est plein de bienveillance quand nous désirons organiser une conférence régionale, chose parfois impossible ailleurs.

Nous offrons aux enfants notre amour et notre attention. En général, ils n’ont aucune idée de ces notions et ils ne nous accordent leur confiance qu’après beaucoup d’hésitations. Le “jour de l’ami du cœur”, Valera m’a offert une carte sur laquelle il nous exprimait toute sa reconnaissance.

Durant la dernière colonie, six enfants ont ouvert leur cœur à Jésus. Notre zèle et vos dons ont été plus que profitables.

L. Glasatchova (Oktiomzy, Yakoutie)

Christ ou Mahomet ?

En Ouzbékistan, les colonies sont tenues dans le plus grand secret, car les chrétiens y subissent une persécution implacable. Cependant, la vérité comprise par les enfants se manifeste parfois de manière surprenante, comme récemment dans cette école :

Karim (13 ans) fréquente la 6ème classe. Dès l’âge de 6 ans, dans sa foi enfantine, il a confié son cœur à Jésus. À cause de cela, il est harcelé par ses camarades et ses professeurs.

Pendant le cours d’histoire, le professeur a parlé du prophète Mahomet, puis il a demandé si quelqu’un avait des questions. Karim comprenant que Dieu voulait l’utiliser comme témoin, déclara : « J’aimerais bien compléter votre récit. »

Le professeur le lui ayant permis, il poursuivit : « L’histoire reconnaît encore une autre personne importante nommée Jésus-Christ. Sa mère c’est Marie, mais son père est Dieu. Jésus a fait beaucoup de miracles, il a guéri des aveugles et a ressuscité des morts. Qui peut faire de telles choses ? »

Les écoliers s’écrièrent : « Dieu ! »

Karim demanda alors à ses camarades : « Que devons-nous donc penser de Jésus ? »

Un silence tendu reposa sur la classe de plus de 30 élèves. Après une courte pause, le maître demanda : « En qui crois-tu donc ? En Mahomet ou en Jésus ? »

Dieu donna à Karim une réponse pleine de sagesse : « Monsieur le professeur, vous venez de dire que Mahomet est mort et que l’on connaît sa tombe. Mais Jésus vit. Dois-je croire en un mort ou en celui qui vit ? »

Le professeur, ébahi, garda le silence. Soudain, la cloche a sonné et l’enseignant quitta la salle. Beaucoup d’enfants ont entouré Karim, le priant de leur en dire plus sur Jésus. C’est ce qu’il fit dans une grande joie.

Nous ne connaissons pas encore les conséquences du témoignage courageux de Karim. Mais, dans un pays musulman, il faut s’attendre à tout. Prions pour Karim, pour ses parents et pour les chrétiens en Ouzbékistan qui, malgré les persécutions, élèvent leurs enfants selon le principe biblique : “Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas” (Prov 22.6).

de l’Ouzbékistan

“Nous avons fait ce que nous avons pu” (d’après Marc 14.8)

Nous nous sommes fixés comme règle de n’accepter en colonie que la moitié des enfants admis l’année précédente. La deuxième moitié doit être constituée d’enfants qui ne sont jamais venus. Cependant, malgré cette restriction draconienne, le nombre d’enfants augmente chaque année.

En 2010, nous avons organisé quatre sessions successives de 10 jours chacune. Plusieurs centaines d’enfants y ont participé.

L’enseignement biblique, la musique et le chant en commun, ainsi que les échanges personnels, occupaient chaque jour trois heures le matin et deux heures l’après-midi. Nous y avons ajouté divers jeux, des promenades dans la forêt et les montagnes, de la cure d’âme et bien d’autres choses.

Quarante chrétiennes de plusieurs églises se sont dépensées sans compter pour ce travail éprouvant. La formation des moniteurs, la préparation des programmes et la recherche de lieux adéquats ont pris beaucoup de temps. Les centaines d’yeux d’enfants qui se fixaient sur nous, nous ont conduits à prier d’autant plus notre Dieu de nous accorder sa bénédiction.

Entre-temps, notre travail a été connu dans la région, si bien que d’autres villages ont donné leur feu vert pour la tenue de colonies de vacances. Nous sommes reconnaissants au Seigneur pour la confiance grandissante que nous accordent les parents incroyants. Ils nous parlent des changements vécus par leurs enfants et ils sont aussi conduits à réfléchir sur leur propre vie.

Une veuve ayant cinq enfants nous a raconté : « Nous étions déjà au lit quand ma fille aînée (10ans) nous a tous fait lever. Elle disait tout simplement que, sans prier, ça ne va pas ! Elle a complètement changé. »

Une vieille dame qui ne parvenait plus à rien obtenir de son petit-fils nous a demandé, toute réjouie, par quelle “magie” nous l’avions transformé !

Offrir quatre repas quotidiens serait impossible sans le soutien de la mission. Nous n’avons encore ni eau courante ni toilettes adaptées. Durant les jours humides et froids, quelques enfants et certains moniteurs ont pris froid, car ils avaient fait leur toilette matinale sous la pluie. Dieu soit loué, cela s’est de nouveau arrangé. Dans notre équipe, nous avons une bonne infirmière. Elle n’est pas encore convertie, mais nous prions pour elle.

Nous nous occupons aussi du travail de suite. Nous rencontrons les enfants, nous prions pour eux et nous croyons fermement que Dieu fera lever la semence de Sa Parole.

Merci à tous les amis de la mission qui fortifient nos mains pour ce service. Nous nous souvenons encore des larmes dans les yeux des enfants, lors des adieux de l’an passé, nous demandant : « Aurons-nous le droit de revenir l’année prochaine ? » La réponse à cette question dépend aussi de vous, chers amis de la mission.

P. Nastasytchouk
(Carpates et Ukraine occidentale)