donnez-leur vous-mêmes à manger

Que valent deux sous ?

“Jésus, s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l’argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. Il vint aussi une pauvre veuve, elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sou. Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc ; car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.”
Marc 12.41-44

Jésus voit derrière le masque

D’abord, Jésus observe les gens qui déposent leurs offrandes dans un tronc à l’entrée du temple. Il voit ce que les riches donnent, probablement avec une certaine ostentation. Souvenons-nous du pharisien qui se justifiait auprès du Seigneur parce qu’il donnait la dîme de tous ses revenus (cf. Luc 18.10-14)… Mais l’attention du Seigneur se porte aussi sur cette pauvre veuve, certainement ignorée avec hauteur par les riches affairés autour du tronc. Jésus connaît les sentiments profonds que cachent ces derniers. Il voit derrière leur masque.

Mais, surtout, Jésus voit cette pauvre veuve et ce que représentent pour elle ces deux petites pièces qu’elle vient de déposer dans le tronc. Car le Maître voit ce qui anime le cœur. À part elle-même, Dieu était le seul à connaître la valeur de son offrande.

 

Donnons-nous en faisant confiance à Dieu ?

Pour cette veuve aussi, ce quart de sous valait beaucoup plus que pour toutes ces personnes autour d’elle. La logique humaine pose toujours la question : « Qu’est-ce qui me restera quand j’aurai fait mon don ? Qu’est-ce que cela me rapporte de donner ? Avec ce qui me restera, pourrai-je encore garder mon train de vie ? »

Mais cette veuve pensait autrement. Son geste était un acte de foi, car elle donnait tout ce de quoi elle vivait. N’avait-elle pas la foi que Dieu allait prendre soin d’elle ? Elle devait se rappeler la promesse donnée au Psaume 146 (v.9) : “L’Éternel… soutient l’orphelin et la veuve”.

Néanmoins, son geste devait lui coûter. Jésus lui-même le souligne : “Elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre”… Sa récompense n’était-elle pas aussi que Jésus a été le témoin de son offrande ?

 

Jésus voit quel mobile nous pousse à donner

Dieu n’a besoin ni de ce quart de sous ni de 100 pièces d’or. L’important, à ses yeux, est ce qui se passe dans notre cœur, le mobile qui nous anime. De même, pour nous, est-ce important que Dieu soit glorifié par ce que nous lui “donnons” ? La foi et la confiance en Dieu de cette veuve étaient ce qui avait de la valeur pour le Seigneur.

Jésus a souvent insisté sur ces qualités au cours de sa mission terrestre : “Ne vous inquiétez donc pas du lendemain…” (Mat 6.34). Nous avons besoin d’apprendre à ne pas nous inquiéter du lendemain et à remettre le jour même à Dieu. Il s’agit de déposer dans les mains de Dieu ce qu’il nous a donné aujourd’hui, afin que ce soit lui qui le régisse. De la même manière, il s’agit d’avoir cette confiance que Dieu va prendre soin de notre lendemain.

 

Confies-tu le jour présent à Jésus ?

Aujourd’hui, les gens ont beaucoup de craintes et de soucis pour l’avenir – des chrétiens aussi. Cependant, à ce moment même tu peux savoir que le Seigneur Jésus observe ton cœur. Il ne considère pas combien tu offres et donnes, il considère si tu es prêt à lui confier ton aujourd’hui. Es-tu prêt à lui confier ta vie ? Crois-tu qu’il va s’occuper de toi et qu’il ne t’abandonnera pas ? Crois-tu en lui et à sa toute-puissance ?

La veuve n’est pas restée seule. Dieu a pris soin d’elle et elle est devenue un exemple pour de nombreuses générations, jusque dans le 21e siècle. De la même manière nous pouvons être assurés que Dieu s’occupera de nous, de nos familles, de notre pays, et également de nos soucis et de nos peurs.

Apprenons à tout accepter de la main de Dieu, à lui confier notre aujourd’hui et, par-là, à devenir un exemple pour d’autres !

 

Abrégé de l’éditorial du bulletin de FriedensBote, 3/2018, par Andreas Kufeld, membre de la mission