donnez-leur vous-mêmes à manger

Le miracle de la grâce

"Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. (Romains 5.1-2)"

Avoir accès à la grâce

Michaïl Troubtchik est connu par nombre de nos lecteurs (cf. n°86/2005 - 94/2007 - 98/2008) comme missionnaire en Yakoutie et dans l’Extrême-Orient russe.
Après 20 années de ministère béni il s’est installé à Krasnoïarsk, en Sibérie orientale. Dieu voulant, des rapports sur ses nouvelles activités
.

Je te demande, cher lecteur : Que signifie pour toi avoir accès au réfrigérateur, à un compte bancaire, à une bibliothèque, à des personnes du Gouvernement ?… Cela représente simplement l’extension de tes possibilités et de tes compétences. C’est par ces moyens que tu peux satisfaire tes besoins.
Être privé de ces accès aurait des conséquences néfastes sur ton existence !

Dans toutes ses lettres, l’apôtre Paul place le Seigneur Jésus-Christ au centre. C’est seulement par la foi en Lui que nous obtenons la justification et la paix avec Dieu. La justification nous ouvre l’accès à la grâce de Dieu. Par le Seigneur Jésus nous avons accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons et dans laquelle nous pouvons nous glorifier. Te glorifies-tu de ton accès à la grâce du Seigneur ?

Différence entre la miséricorde et la grâce...

...ou "Que signifie la grâce pour un voleur ?"

La grâce est souvent présentée comme une “miséricorde non méritée”. C’est exact, car, effectivement, on ne peut pas mériter la miséricorde. Cependant, la grâce est plus que la miséricorde.

En voici un exemple :
Si je surprends un voleur dans ma maison en flagrant délit et que je l’emmène en prison, j’ai agi selon la loi.
Si je le laisse partir librement, je lui témoigne de la miséricorde.
Mais si je dis au voleur : « À partir d’aujourd’hui, tout ce qui se trouve dans cette maison t’appartient également. Habite ici et use de tout ce que je possède », cela représente une grâce au sens le plus vrai du terme (Soulignons, cependant, que la grâce de Dieu n’est que pour ceux qui s’approchent de Lui dans la repentance et la foi (cf. Act 3.19) ! Ndlr.)

C’est exactement ainsi que Dieu agit avec nous qui avons cru en Jésus-Christ. Le Seigneur nous dit : « Tout ce qui m’appartient est aussi à toi. La justice de mon Fils est désormais aussi ta justice. » En Hébreux 4.16, nous lisons : “Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.”

À quoi regardes-tu ?

Autrefois je me trouvais dans une église où l’on ne prêchait que très peu sur la grâce de Dieu. À tort, tous mes efforts se portèrent sur la performance et les bonnes œuvres.

Pourtant, en regardant à moi-même, j’étais souvent frustré. Mon entendement me disait : « Tu devrais arriver à vivre sans pécher au moins pour une semaine, ainsi tu n’aurais pas à rougir devant Dieu lorsque tu le pries. Combien de fois Dieu pourra-t-il encore te pardonner ? Tu es une personne indigne ! » Cette pensée m’oppressait profondément.

À cette époque, mes regards se portaient sur des chrétiens importants qui m’enthousiasmaient. Cependant, lorsque je découvrais les côtés de leur vie restés dans l’ombre, je perdais à nouveau ma joie.
Un proverbe russe m’encourageait : « Ne regarde pas à toi, sinon tu trébucherais ; ne regarde pas aux autres, sinon tu serais séduit ; regarde à Jésus, et tu deviendras fort ».

Satan veut que mes regards se portent, non pas sur Jésus, mais seulement sur les hommes. La Bible nous dit que nous ne devons pas nous faire des illusions, car : “Il n’y a point de juste, pas même un seul ; nul n’est intelligent… Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul…” (Rom 3.10-12)

Nos meilleures œuvres ne suffisent pas pour nous justifier devant Dieu. Je n’ai rien dont je pourrais me glorifier devant Lui. Cependant, par la foi en Christ, l’accès m’a été ouvert aux richesses de Dieu. Par Christ, j’ai eu accès à une grâce incommensurable qui dépasse tout ce qui est imaginable.

Apprécier la grâce de Dieu

Il est de première importance que nous comprenions cette grâce dans laquelle nous demeurons et de laquelle nous pouvons nous glorifier. C’est Christ qui nous donne du courage, car c’est Lui la source de la grâce. Comme souverain sacrificateur pour l’éternité, et comme mon avocat personnel, il est entré dans le sanctuaire céleste et s’est assis à la droite de Dieu (cf. Hébr 8.1). Il me représente lorsque je prie Dieu. Il se présente devant son Père comme médiateur et il m’offre sa justice (cf. Rom 8.34 ; 1 Tim 2.5). C’est ainsi que je peux me relever devant Dieu après que mes péchés ont été pardonnés. Je suis et justifié et gracié ! Je ne puis estimer à sa juste valeur la richesse de cette grâce. C’est pourquoi, je veux la célébrer et garder à toujours Jésus devant mes yeux.

La Bible parle beaucoup de l’amour de Dieu et de l’attention qu’Il nous porte. Ceci m’enthousiasme et me motive pour l’aimer encore plus, à lui être reconnaissant et fidèle.

En résumé :

Dans ce monde on envie les personnes qui ont de grandes compétences. Pourtant il n’est pas compétence plus grande que de pouvoir accéder à la grâce de Dieu. Dieu nous a offert cet accès pour que nous en fassions usage en vue d’une vie sainte. Ceci, aucun roi ou président ne peut nous l’offrir !

La grâce de Dieu c’est :

  • le pardon de mes péchés,

  • devenir enfant de Dieu,

  • la justice de Christ par laquelle je puis venir à Dieu à tout moment, même après avoir succombé au mal.

 

Estimons la grâce de Dieu à sa juste valeur et vivons-en. Par cette grâce seule nous pouvons mener une vie heureuse, quelles que soient nos circonstances et nos conditions. Savoir cela, nous rend courageux et forts.

 

Rien ne m’enthousiasme autant que de savoir que le Fils de Dieu est mort sur la croix de Golgotha par amour pour moi, et qu’Il me rend participant à Sa grâce. Il est ressuscité, et nous pouvons nous glorifier de la gloire de Dieu à venir qu’Il veut partager avec nous !

Michaïl Troubtchik (Nachrichten 2/2009)