donnez-leur vous-mêmes à manger

De bonnes nouvelles de Géorgie

L’Évangile pour les Daghestanais

Tchantlis-Kuri est un village daghestanais de Géorgie, aux pieds du Caucase (Le Daghestan est une région autonome du Caucase, et membre de la Fédération de Russie. Plus du quart des près de 3 millions de Daghestanais vit en dehors des frontières de la région, dont environ 6000 résident en Géorgie.)

Il s’est établi là, peu après la Seconde Guerre Mondiale et compte aujourd’hui environ 1200 Daghestanais, l’une des minorités musulmanes en Géorgie. Ce sont des éleveurs de bétail. Chaque famille possède deux ou trois vaches et quelques moutons. La plupart vivent néanmoins pauvrement.

L’enseignement scolaire est dispensé dans leur langue maternelle. Presque tous les habitants se rendent une fois par semaine à la petite mosquée.

Les villageois n’ont pas le contact facile avec les étrangers, cependant, l’hospitalité est pour eux une chose très importante.

Notre premier contact

Il y a 14 ans, nous avions très prudemment commencé à évangéliser. Cinq femmes se sont converties. Les musulmans nous ont alors intimé l’ordre de cesser les visites dans le village.

Les maris brutalisèrent violemment les femmes nouvellement converties. J’admire le courage de ces femmes qui n’ont pas renoncé à leur foi. L’une d’elles resta d’ailleurs un témoin pour Jésus lorsque son mari l’a contrainte à déménager dans le Daghestan musulman.

Notre deuxième contact

Sept années plus tard, quelques familles géorgiennes sont venues s’installer à Tschantlis-Kuri. Elles nous ont accueillis lorsque nous avons repris nos visites au village.

À tous ceux dans le besoin, nous avons fourni de l’aide médicale et distribué les marchandises que nous avions apportées. Au début, nous n’avons pas évoqué notre foi chrétienne, il s’établit une amitié avec les musulmans et, au fil du temps, les villageois ont reconnu nos bonnes dispositions.

Un jour nous avons invité les villageois à la projection d’un film sur Jésus. Ce soir-là, tout le village était rassemblé. Quand l’un des musulmans protesta énergiquement contre la “propagande chrétienne”, les autres hommes se sont opposés à lui.

Nous avons alors repris nos visites hebdomadaires d’évangélisation. En une année, six personnes se sont converties.

Par un miracle, le Seigneur a renforcé la foi de ces gens. L’un des enfants du village était atteint d’une maladie incurable et les médecins avaient abandonné tout espoir. Les femmes converties se sont alors mises à prier et Dieu a accordé la guérison. Les témoins de la scène ont été effrayés et ont reconnu que le Dieu des chrétiens est le vrai Dieu. À son tour, le père de l’enfant est venu à la foi. Aujourd’hui, le garçon a 14 ans et est en pleine forme.

Depuis, les hommes ne s’insurgent plus lorsque leurs femmes et leurs enfants viennent à nos rencontres.

À travers les enfants jusqu’aux cœurs des parents

Il y a deux ans, nous avons organisé des activités d’été avec une trentaine d’enfants du village. Bien sûr, il y avait beaucoup de jeux, de pâtisseries et aussi des cours bibliques adaptés à leur niveau. Beaucoup d’enfants des familles musulmanes ont montré plus d’intérêt pour Jésus que nos propres enfants. Cela nous a beaucoup réjoui.

Seul le directeur de l’école s’est plaint auprès du mollah du village, nous reprochant d’induire en erreur les enfants musulmans. Le mollah rassura le directeur : « Personne ne se soucie autant de nos enfants ni ne se donne autant de mal pour eux. Laisse-les tranquilles ! Je suis convaincu qu’ils ne font rien de mal à nos enfants ». Gloire à Dieu !

L’an dernier, plus de 40 enfants ont participé à nos activités. C’est merveilleux comme le Seigneur a ouvert les cœurs des parents. Les enfants étaient enthousiastes de savoir que nous reviendrions aussi les visiter après le camp. Malheureusement, nous n’avons pas encore d’espace adapté pour cela. De plus, notre situation financière ne nous permet pas d’étendre ce travail important.

Dieu nous ouvre de nouvelles portes vers les musulmans, et nous voulons utiliser ces occasions. Nous prions ardemment pour que Dieu fasse de ces enfants des chrétiens courageux et qu’à travers eux les parents soient également touchés.

Levan Achalmosulischvili