donnez-leur vous-mêmes à manger

Quand la Bible devient un manuel scolaire !

Igor, tsigane roumain, venait volontiers à nos réunions d'évangélisation. Nous distribuions le texte des cantiques pour chanter ensemble. Mais Igor ne chantait pas. Je lui demande : « Igor, tu ne chantes pas avec nous? » Il me répond : « Je ne sais pas lire ! ».

Parmi les Roumains d'Ukraine, beaucoup sont des escrocs intelligents et tricheurs. Ils sont également rusés pour les affaires et pour exercer la magie. Mais la plupart restent analphabètes.

Un soir, Igor s'est converti et nous demanda une Bible. Le besoin était si grand pour lui de lire lui-même la Parole de Dieu, et de l'annoncer, que la Bible est devenue son manuel d’apprentissage de la lecture.

« Le pardon, c’est si beau ! À qui pourrais-je encore pardonner ? »

Une femme cultivée était venue à Jésus à la suite de notre travail sur le terrain. Cependant, ses angoisses et ses insomnies n’avaient pas disparu, et cela lui gâtait la vie. Lors de la discussion, elle admit qu'elle était aigrie vis-à-vis de beaucoup de personnes. Je lui expliquai qu'elle devait pardonner à tout le monde, sinon Dieu pourrait ne pas lui pardonner non plus.

Un dur combat intérieur commença alors chez cette femme. Ainsi, après avoir pardonné à son mari qui l'avait beaucoup écrasée, pour finalement la quitter, elle se sentit beaucoup mieux. Elle pria Jésus de lui donner également la force de pardonner à une autre personne. Là, elle ressentit un apaisement encore plus grand. Cela prit deux heures jusqu’à ce que ses ressentiments disparaissent envers tous ceux contre qui elle était aigrie.

Elle fut si heureuse qu’elle finit par prier : « Seigneur Jésus, le pardon, c’est si beau ! À qui pourrais-je encore pardonner ? »

Personne n'a volé la brouette

Anna habite dans le village B... Il y a peu encore, elle n'aurait pas craint d'emporter quelque chose qui ne lui appartenait pas. Elle venait aussi à nos cultes hebdomadaires, simplement par curiosité.

En voyant, près de la porte de la clôture devant l’église, une brouette que quelqu'un avait dû laisser là, elle pensa : « À mon retour, lorsque la nuit sera tombée, je la ramènerai chez moi, ni vu ni connu ; j'en ai grand besoin ».

Pendant notre réunion, nous avons lu dans la Bible : “Les voleurs n'hériteront pas du royaume des cieux”, selon 1 Cor 6.10. Au retour, Anna n'avait plus le courage de dérober la brouette.

La fois suivante, Anna revint pour nous écouter. À nouveau, la brouette était là, comme si personne n'en avait besoin. Cette fois, Anna en était certaine : « Je pars avant la fin et je ramène la brouette avec moi ! ». Mais, cette fois encore, l'esprit de Dieu ne le lui permit pas.

Plus tard, Anna nous a confié, en pleurs devant l’assistance, que pendant cinq mois elle avait voulu voler cette brouette ; et, à chaque fois, une force supérieure l'en empêchait. Elle avait compris que c'était le Seigneur, et elle se convertit.

L'amour est contagieux

Une femme avec ses six enfants vint aussi à notre réunion d'évangélisation dans les rues du village N... J’étais frappé par ses habits usés et les chaussures des enfants. C’était l’hiver, il y avait beaucoup de neige et une température de -20°C. Les enfants piétinaient sur place pour réchauffer leurs pieds. Leurs chaussures trouées étaient “consolidées” par du fil de fer pour maintenir les pièces ensemble. Cette famille nous faisait de la peine. Nous nous sommes informés du lieu de leur habitat et, le lendemain, leur avons apporté un gros sac rempli de vêtements et de chaussures. En vidant le sac, les enfants exultaient. Jamais ils n'avaient rien eu de tel. Sur-le-champ, ils ont tout essayé, admiratifs. Quelle joie !

Puis la mère nous dit : « Je n'ai pas d'argent. Mais le Kolkhoze a “payé” mon travail avec du sucre. J'en ai conservé 10 kg pour l'échanger contre des vêtements. Vous nous avez offert tant de choses. Me permettez-vous d'offrir ce sucre à une autre famille encore plus pauvre? »

Alexander Dribnokhod (Kharkov, Ukraine)