donnez-leur vous-mêmes à manger

De l'Ukraine de l’Est : négociations, craintes, amour…

Négociations sur le conflit : un quotidien qui dure

Bien que presque deux fois plus étendue que l’Allemagne (un peu plus que la France métropolitaine), l’Ukraine ne compte que 43 millions d’habitants. On ne parle plus beaucoup de l’est du pays dans les médias européens, pourtant la guerre continue de sévir dans la région.

Par le passé, l’Ukraine a souvent été appelée le “grenier de l’Europe”. La nature y est magnifique, mais c’est une beauté trompeuse. Depuis trois ans et demi les actes de guerre se répètent jusqu’à aujourd’hui et font partie de la vie de tous les jours. Pensons-nous assez souvent à remercier Dieu pour la paix qu’Il maintient dans notre pays ? Elle ne va pas de soi !

Selon les données de l’ONU, plus de 10 000 personnes ont perdu la vie dans ce conflit. Les gens n’ont plus d’espoir ; ils regardent les ruines de leurs maisons bombardées et se demandent ce qu’ils peuvent faire à présent. La situation économique a empiré ; beaucoup d’usines ont été bombardées, il n’y a presque plus de travail, l’inflation est énorme.

Les traumatismes marquent durablement

Les habitants passent des journées entières dans les abris souterrains. On peut se demander quelle partie de la population souffre le plus de cette crise.

Les enfants surtout, souffrent de la guerre

Ce sont d’abord les enfants : le conflit se déroule sous leurs yeux, ils voient les écoles détruites et bien plus encore. Rien d’étonnant qu’ils soient profondément traumatisés. Beaucoup se précipitent sous une table dès qu’ils entendent un avion dans les airs ; ils prennent peur quand on frappe des mains, car ils pensent que ce sont des tirs.

D’autre part, les personnes âgées font également partie des plus touchées par la guerre : beaucoup habitent des logements qui ne valent guère mieux que des cabanes. Nombre d’entre elles ont travaillé dur toute leur vie et doivent maintenant trouver le moyen de survivre avec 40 € par mois, ce qui est vraiment peu. Il ne leur reste rien de l’illusion d’un meilleur avenir que leur avait promis le système communiste.

Et puis, il y a aussi les réfugiés qui ont quitté l’Ukraine de l’Est, les deux millions de personnes qui ont dû fuir les territoires en guerre. Beaucoup ont fui vers l’ouest du pays, d’autres, près d’un million, en Pologne. Pour les chrétiens, c’était et c’est encore une occasion d’aider ces personnes et de leur communiquer l’Évangile. Mais le traumatisme demeure. Merci de prier pour l’Est, car les conditions de vie y sont vraiment très difficiles.

Aura-t-on demain le “pain quotidien” ?

Souvent les moyens manquent pour le pain quotidien
Arrivée du camion de FriedensBote

En tant qu’œuvre missionnaire, et grâce à l’aide de beaucoup d’amis de la mission, nous avons pu aider en distribuant des vêtements, des chaussettes tricotées, des paquets alimentaires, de la littérature, et bien plus encore.

L’an dernier, nous avons pu acheminer 31 semi-remorques d’aide humanitaire dans les pays de la CEI. Quand on calcule le nombre de kilomètres parcourus, entre le ramassage, le chargement et la distribution, on arrive à un total de 300 000 kilomètres, effectués par tous les temps. Nous tenons à remercier particulièrement pour toutes les prières qui sont montées au ciel pour demander la protection de Dieu sur les routes.

Quatre de ces transports sont allés dans les Carpates. Des vivres furent également achetés sur place, conditionnés et distribués. Les gens n’ont pas besoin de beaucoup, surtout deux choses sont nécessaires : le pain pour le corps et le pain pour l’âme. Quand nous prions avant le repas, ou que nous disons : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », est-ce seulement une bonne habitude ? Ou sommes-nous réellement reconnaissants à Dieu pour notre pain quotidien ? En Europe de l’Ouest, nous n’avons pas à nous soucier tous les jours de ce que nous allons manger ou de l’endroit où nous allons dormir. Il en va tout autrement en Ukraine de l’Est. Dans un groupe de réfugiés, une femme enceinte sait qu’elle devra mettre son enfant au monde dans le dénuement, sans médecin à proximité. Quand on regarde ces personnes dans les yeux, on n’a pas besoin de grands discours.

Semer de l’amour à la place de la haine dans le cœur des enfants

Merci de continuer à prier pour la paix en Ukraine et pour que les Ukrainiens trouvent aussi la paix avec Dieu. La haine qui a été semée dans les cœurs et qui s’y est développée portera encore des fruits amers pendant des dizaines d’années.

Les enfants grandissent avec cette haine. Prions : pour l’amour mutuel entre les chrétiens, pour nos frères et sœurs dans le besoin, pour la force dont ont besoin les bénévoles et pour les ressources nécessaires afin d’aider les personnes en détresse.

Prions également pour les enfants qui ont bénéficié des colonies de vacances cet été afin que l’amour semé dans leur cœur les aide à surmonter la haine de laquelle ils sont les témoins quotidiennement.

FriedensBote