Quelle valeur a notre travail aux yeux de Dieu ?
Les inconnus du chapitre 16 de la lettre aux Romains
Il nous serait difficile d’imaginer notre foi en Jésus-Christ sans la lettre de l’apôtre Paul à l’église de Rome. On y trouve les fondements théologiques essentiels du Nouveau Testament.
Paul a adressé cette lettre à une église avec laquelle il n’avait alors pas encore fait personnellement connaissance.
Au chapitre 16 il évoque maintes personnes avec lesquelles il a vécu des expériences. Une étude précise de ce chapitre donne l’impression que s’il n’avait pas bénéficié des importants services de ces chrétiens, le travail missionnaire de Paul n’aurait pu avoir la même dimension. L’un l’a reçu chez lui, un autre lui a donné accès à la synagogue, un autre encore l’a hébergé pour une nuit ou l’a aidé à fuir.
Le grand apôtre Paul nous est bien connu, mais nous ne savons presque rien des 40 noms qu’il mentionne dans ce chapitre.
Tertius, un rédacteur au service du Seigneur
Au verset 22 on peut lire : “Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre.” Tout ce qu’on sait de ce Tertius, c’est que Paul lui a dicté la lettre. Pourquoi Paul a-t-il agi ainsi ? Peut-être était-ce à cause de sa maladie des yeux…
Tertius n’a probablement pas été conscient de l’importance qu’allait avoir cet écrit pour le christianisme au cours des siècles. Dans quelle disposition d’esprit a-t-il écrit ? Certainement avec joie. Mais s’il avait su combien s’ouvriraient à la foi par la lecture de la lettre, et combien de millions de chrétiens seraient fortifiés dans leur foi par elle, il n’aurait certainement pas trouvé trop difficile d’en écrire au moins dix autres !
La Bible présente aussi de nombreux témoignages de personnes que Dieu a utilisées pour faire l’Histoire. Jésus a même parlé d’un verre d’eau qui ne resterait pas sans récompense (Mc 9.41)…
Qui était à l’origine ?
L’Américaine Helen Keller (1880-1968) est connue dans le monde entier. À l’âge de 18 mois, une méningite l’a rendue sourde et aveugle. Son éducation s’est avérée très difficile. Cinq années plus tard, ses parents aisés, ayant perdu tout espoir, décidèrent de confier leur enfant alors âgée de sept ans à un centre spécialisé.
Mais c’est là qu’eut lieu un miracle. Helen apprit le braille, l’anglais, le français, le grec et le latin ; elle apprit aussi à parler, à lire et à écrire !
Elle a fréquenté le Radcliffe College et fut la première personne sourde et aveugle à obtenir une licence de lettres. Par la suite, elle eut plusieurs doctorats honoris causa, dont l’un à l’Université Harvard. Mais il y avait plus important : Helen put obtenir une nette amélioration de la formation donnée à de nombreux sourds aveugles et écrivit sur ce sujet plusieurs livres qui furent traduits en près de 50 langues.
Lorsque la reine Victoria d’Angleterre lui rendit hommage pour ses réalisations extraordinaires, Helen Keller déclara : « Il n’y aurait pas de Helen Keller s’il n’y avait pas eu une Ann Sullivan. » À 21 ans, cette femme, très peu connue, était devenue l’institutrice de Helen, qui avait alors 7 ans, et la libéra pas à pas de son univers d’isolement. Elle l’accompagna dans tous ses succès et lui resta fidèle jusqu’à la mort.
Or une personne honnête est également quelqu’un de modeste. Aussi Ann Sullivan répondit-elle à la déclaration de Helen : « Il n’y aurait pas d’Ann Sullivan s’il n’y avait pas eu une vieille infirmière que Dieu a envoyée pour me libérer de ma cage. »
Ann Sullivan avait grandi dans une famille très pauvre du Massachusetts. Enfant, elle fut atteinte par une maladie bactérienne de l’œil, qui ne fut pas correctement soignée. Cela la rendit presque aveugle pendant plusieurs années. Il n’y eut d’amélioration qu’après un certain nombre d’opérations. Alors qu’Ann n’avait que 8 ans, sa mère est morte de tuberculose. Son père buveur, la battait et a abandonné sa famille. Ann et son petit frère furent alors placés dans un orphelinat pour malades psychiques. Là, son frère mourut et elle resta seule dans cette affreuse maison. En réaction à la cruauté avec laquelle on traitait les patients, elle devint très agressive et attaquait quiconque l’approchait. C’est pourquoi on l’enferma dans une pièce qui ressemblait à une cage.
Cependant, une infirmière âgée, profondément croyante, prit à cœur la pauvre enfant. Elle venait dans sa chambre, lui apportait un petit gâteau, lui lisait un passage de la Bible, lui parlait – tandis qu’Ann ne prononçait aucune parole – et priait pour elle. Pendant plusieurs mois rien ne changea. Mais un jour, Ann mangea le petit gâteau et entama la conversation avec l’infirmière. Un an plus tard, elle fut reconstruite et put fréquenter une école comme les autres enfants de son âge. Ses blessures morales étaient guéries.
L’infirmière, dont sans doute nul ne connaît le nom, ne pouvait se douter que Dieu allait employer son service plein d’amour et faire d’Ann Sullivan une pédagogue unique en son genre pour Helen Keller.
Et avec nous, quel but Dieu vise-t-il ?
Nous non plus, nous n’avons pas idée de ce que Dieu veut et peut faire par nous. J’ai fait l’expérience que mes paroles tombaient apparemment à plat et n’avaient aucun effet sur l’un de mes interlocuteurs. Pourtant, après quelque temps, la même personne est revenue en me posant des questions sur ce qui l’avait touchée. Nous ne savons pas quel but Dieu vise par nos actes, nos paroles ou un simple coup de téléphone. C’est pourquoi la Bible nous dit, même par deux fois, en Colossiens 3.17,23 : “Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus...”
Quelle bonne chose qu’il y ait eu un Tertius qui a noté avec tant de soins les pensées les plus profondes que Dieu ait révélées à Paul. Aujourd'hui, on étudie le grec qui a servi à la rédaction de l’original : chaque terminaison, chaque suffixe, tout est important pour comprendre la révélation de Dieu.
Un jour, nous verrons au ciel Tertius et tous les autres dont les noms sont mentionnés au chapitre 16. Nous y apprendrons à remercier Dieu, d’une manière nouvelle, d’avoir utilisé des personnes simples pour toutes sortes de services. Pour Dieu nul n’est inutilisable ni sans valeur. Il se sert des petits et des faibles pour faire avancer l’histoire. Il peut employer les choses les plus petites pour aider des centaines et des milliers de personnes.
Chers amis de la mission, mon désir et ma prière, c’est que le Seigneur Jésus utilise notre fidélité et notre amour à tous pour lui afin d’être en bénédiction pour d’autres.
Johann VOTH,
président de la mission FriedensBote
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C’est ainsi que, depuis le commencement de la triste histoire de l’homme déchu par son péché, la bonne nouvelle de l’Évangile de Jésus-Christ, Dieu Sauveur incarné, est annoncée de génération en génération. C’est toujours par la foi véritable transmise aux saints une fois pour toutes, et que, pour l’avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable, que Christ, la Parole, continue d’être prêché au loin comme auprès. Mais jusqu’à quand ? La Parole du Seigneur semble résonner plus fort aujourd’hui qu’hier : Qu’as-tu fait de ton frère ?… Allez par tout le monde prêcher… Voici, je viens bientôt…
Le vœu de nos cœurs, pour tous nos lecteurs, et notre prière à Dieu pour le temps présent et l’année 2016, s’il permet qu’elle soit, reste qu’Il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1Tim 2.4).
Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche. (Apoc 1.3)
Pour « Le Messager de la Paix »
Louis Pelzer