Conférence de la jeunesse à Brest Litovsk
Autrefois et maintenant ; les avantages et les inconvénients
À l’époque du communisme, les chrétiens connus en URSS n’étaient pas autorisés à faire des études ; toute formation poussée leur était inaccessible. Les jeunes chrétiens sont devenus artisans, serruriers, électriciens, menuisiers... Après la chute du régime soviétique, les obstacles empêchant les chrétiens d’accéder aux études sont tombés ; parfois, on a presque l’impression que tous les jeunes chrétiens ont fait des études longues ou étudient encore. Mais, auparavant, ils avaient beaucoup de temps après leur travail et ils pouvaient se consacrer aux activités de l’église. Aujourd’hui, ils doivent se dépasser et étudier toujours plus pour ne pas rester au bord du chemin, de sorte que, pour beaucoup, la vie communautaire est restée en plan.
Les responsables dans la région de Brest en Biélorussie (ou Brest Litovsk) ont fait le constat de cette situation. Aussi ont-ils organisé une conférence pour les jeunes à Brest, le 1er mai, dont le thème était la parole de Dieu adressée au jeune Jérémie : “Ne dis pas : Je suis trop jeune !”
Se laisser employer par le Seigneur
Se plaindre du manque de temps, cela a toujours existé. Être trop jeune pour entreprendre quelque chose dans l’église n’est pas nouveau non plus. Mais Dieu interdit à Jérémie d’avancer ce dernier argument. On doit plutôt discerner si le Seigneur appelle l’un ou l’autre à son service – et à quel service. Dieu a transmis des informations importantes à son peuple par l’intermédiaire du jeune Jérémie. Durant des décennies, celui-ci a été le porte-parole de Dieu pour avertir le peuple. Qu’on l’ait souvent ignoré et qu’il ait même dû souffrir pour cela n’est pas ce qui est important. À quoi tout cela a-t-il servi ? Faire la volonté du Dieu n’apporte pas toujours le succès que certains en attendent…
Dieu a de tout temps appelé des jeunes gens à le suivre pour mener des missions importantes. Il suffit de penser à David ou à Timothée. Pour Dieu, il est important d’avoir la bonne vision. Et nous la recevons par le renouvellement de notre intelligence (cf. Rom 12.2), lorsque, par l’étude de l’Écriture sainte, nous commençons à penser bibliquement et à agir en conséquence.
La conférence comportait trois parties. Nous-mêmes y étions invités comme rapporteur de la mission Friedensbote. Cinq personnes se sont repenties de leur vie passée.
Une ambiance de résurrection
La fête de Pâques a été célébrée le 5 mai en Biélorussie (Ndlr : Selon le calendrier de l’Église orthodoxe). On est frappé par la salutation communément pratiquée par toute la population durant ces trois jours de fête, que ce soient des vendeurs, des agents administratifs ou même des policiers, l’un interpelle l’autre par un franc : « Christ est ressuscité ! » et, à chaque fois, venait en écho la réponse chrétienne d’usage : « Vraiment ressuscité ! ».
Durant l’époque qui a suivi le changement politique, les églises d’alors ont évangélisé dans les petites villes et les villages de Biélorussie, et de nouvelles églises sont apparues en plusieurs endroits. Certes, elles sont encore petites pour la plupart, mais elles existent ! Ce travail pour de nouvelles implantations se poursuit encore aujourd’hui, soutenu par notre mission.
Prions pour ces églises dans la région de Brest. Que le Seigneur continue de les bénir, et surtout leur jeunesse !
Kornelius Schulz et Jakob Janzen
Un sondage lors de la fête de Pâques
Les jeunes de l’église de Bélaya Zerkov (100 km au sud de Kiev, Ukraine) sont descendus dans les rues pendant les trois jours de festivités pour la célébration de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. Ils ont posé trois questions aux passants :
Croyez-vous en la vie après la mort ?
Comment vous représentez-vous cette vie après la mort ?
Qu’adviendra-t-il de vous après la mort ?
À une majorité écrasante, ils ne pouvaient donner de réponse certaine et sensée à aucune des questions. La plupart croient bien “en un Dieu”, mais ils n’ont aucune idée d’une vie après la mort. Certains ont retenu quelques vagues notions de leur enfance, mais cela ne leur paraît pas réaliste. D’autres croient en la réincarnation ou espèrent obtenir l’entrée au paradis par leur bon comportement, et mériter ainsi une minimisation de leurs péchés. Un seul a honnêtement reconnu qu’il méritait l’enfer pour sa vie misérable.
Malheureusement, en cette fête de la résurrection, aucun n’a parlé de Jésus-Christ, lui dont la mort et la résurrection sont d’une importance capitale pour le salut de l’homme. Pendant notre évangélisation de rue, de nombreuses personnes ont écouté attentivement nos prédications, témoignages et cantiques. Des entretiens personnels s’en sont suivis, et certains ont répondu à l’appel à la conversion.
Nous avons distribué de nombreux Nouveaux Testaments en ukrainien. Nous espérons et prions que la lecture de la Parole de Dieu comble les lacunes, ainsi que l’ignorance de beaucoup de personnes, afin qu’elles se tournent vers Jésus. Notre profonde reconnaissance va à la Friedensbote qui a imprimé de précieux livres pour l’Ukraine.
Olena Goula