donnez-leur vous-mêmes à manger

Marc 16.15 s’applique-t-il aussi à la Yakoutie arctique ?

“Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment entendront-ils parler de lui, sans prédicateurs ?” (Rom 10.13-14)

Jésus a dit : “Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création !” (Marc 16.15).

Cette parole de Jésus concerne-t-elle aussi l’extrême nord-est de la Sibérie où, en hiver, les températures tombent à -65°C ? Par ces paroles, il visait aussi les gens qui vivent dans un pays où pendant toute l’année le sol est constitué de permafrost jusqu'à une profondeur de 1300 mètres.

Le soutien de nombreux amis de la mission et l’engagement de chrétiens russes ont rendu possible une nouvelle action d’évangélisation en Arctique du 23 janvier au 24 février 2018. Ci-après, le rapport de nos contacts, le pasteur Pavel S. de Tchita et le pasteur Saïd Protopopov de Yakoutsk. Ce rapport complète l’article Mission en Yakoutie, paru dans notre dernier numéro.

L'équipe de mission

Derniers préparatifs

Notre action a commencé dans le soutien par la prière de nombreux frères et sœurs dans la foi par -43°C à Oust-Bargousin, en Bouriatie, au bord du lac Baïkal. Comme le point principal de notre action devait se situer dans le nord de la Yakoutie, sur notre trajet vers Yakoutsk (la capitale) nous n’avons rendu visite qu’à quelques frères et sœurs à Tommot. Accompagnés de cinq frères originaires de Transbaïkalie, le 24 janvier nous sommes arrivés à Yakoutsk à bord de nos véhicules : un “Kamaz” et un tout-terrain Toyota. Là, Saïd Protopopov et Valéry B., de la Russie centrale, se sont joints au groupe.

Itinéraire du lac Baïkal jusqu’au-delà du Cercle polaire.

Nous avons procédé aux derniers préparatifs et chargé des calendriers, des Nouveaux Testaments en russe et des Nouveaux Testaments en yakoute, imprimés par la mission FriedensBote, ainsi que 200 colis de vivres. Puis nous avons pris la route, tôt le matin, en direction de la ville de Tiksi, au bord de l’Océan Arctique. Le climat y est rude ; même en plein été, les températures atteignent tout au plus +10°C.

Nous nous sommes alors rendus dans la localité de Chandyga, à quelque 450 km à l’est de Yakoutsk, où le frère yakoute Innokenty s’est joint à nous. Ainsi notre équipe était complète.

Pannes de voiture à -50°C

L’après-midi, nous sommes partis à huit pour entamer le trajet le plus difficile de notre voyage, sur plus de 900 km vers le Nord. Nous avons avancé tout d’abord le long du fleuve Tompa, puis sur des fleuves gelés, des pistes enneigées dans la taïga, jusqu'à la localité de Topolinoïe. Ces derniers 293 km ont pris toute l’après-midi et la nuit suivante. Les chauffeurs se sont relayés, ce qui nous a épargné des arrêts pour nous reposer.

Nous avions à peine parcouru 300 km, lorsque nous avons rencontré un camion en panne et ses deux chauffeurs. Voilà déjà douze jours qu’ils attendaient que quelqu’un leur apporte les pièces de rechange commandées par téléphone satellite à Yakoutsk. Entre-temps, l’un des deux est tombé malade. Nous leur avons donné du gas-oil, des vivres et des médicaments et nous avons aussi pu leur parler de notre foi. Ils ont accepté avec gratitude des publications chrétiennes. Après avoir prié avec eux, nous avons repris la route.

250 km plus loin, c’est nous qui avons eu des problèmes avec un cardan. Par des températures glaciales, il a fallu cinq heures pour en remplacer le joint. Dieu merci, nous avions justement les bonnes pièces de rechange avec nous !

Dieu ouvre des portes

Valéry donne à un Yakoute un colis et aussi un Nouveau Testament en langue yakoute.
Lire le N.T. dans sa propre langue !
Après les réunions, il y avait souvent beaucoup de questions sur Dieu, qui ont été expliquées par les frères sur la base de la Bible.

Le 29 janvier, nous sommes arrivés aux deux localités yakoutes de Tokouma et de Tomtor, dans le district de Verkhoïansk. Saïd et Innokenty, eux-mêmes Yakoutes, n’ont pas tardé à trouver le contact avec les gens du lieu.

Dans chacun de ces endroits nous avons visité toutes les maisons, offrant aux gens des paquets de publications comprenant un Nouveau Testament en russe ou en yakoute, un calendrier chrétien, des livres d’enfants et une offre de cours biblique par correspondance.

La municipalité nous a remis une liste des familles, particulièrement nécessiteuses, à qui nous avons apporté des paquets de vivres. Elles étaient très étonnées que quelqu’un s’inquiète d’elles. Les gens se sont montrés très ouverts et accueillants. Bien souvent nous avons dû entrer pour prendre un thé chaud, ce qui a conduit presque chaque fois à des échanges sur Dieu.

Saïd a saisi l’occasion pour rendre visite à deux sœurs dans la foi bien âgées, qui se sont fort réjouies de pouvoir revoir des chrétiens.

Sur notre invitation, la population s’est réunie dans une salle publique. L’un après l’autre, nous avons raconté comment nous avons rencontré Dieu. D’ordinaire les gens sont prêts à écouter pendant une heure. Mais ici, même après trois heures de réunion, ils n’étaient pas fatigués. Ils étaient particulièrement réjouis d’entendre Saïd et Innokenty chanter des cantiques dans leur langue.

Saïd retrouve les anciennes infirmières qui l’avaient soigné

Témoignage vivant de l’amour de Dieu

La localité suivante, Ége-Chaïa, avait une allure bien misérable. Aujourd'hui, n’y vivent plus que 120 personnes de nationalité russe, alors qu’en 1960 on y comptait encore plus de 3000 habitants. Nous nous sommes rendus à l’hôpital où, à l’époque, Saïd Protopopov avait passé une longue période. En effet, il y a 15 ans il a été opéré d’une tumeur au cerveau, à Yakoutsk, puis soigné dans différents hôpitaux. Quelques employés de l’hôpital le reconnurent ; pour eux ce fut un témoignage puissant qu’il ait survécu à cette tumeur. Ils ont bien volontiers accepté des publications chrétiennes.

Une vieille dame nous a expliqué qu’elle était venue dans cette région inhospitalière pour s’y bâtir un avenir sûr. Or, la voilà démunie de tout, loin de sa parenté et de toute civilisation ! Beaucoup de gens fondirent en larmes en nous entendant parler de l’amour de Dieu pour eux. Nous sommes reconnaissants à Dieu de ce que, malgré la tragédie de leur situation, ils ne se soient pas montrés agressifs envers nous. Seule une dame russe orthodoxe, très religieuse, nous a accusés de faire partie d’une secte. Notre prière, c’est que les gens lisent la Parole de Dieu et viennent ainsi à la foi. C’est auprès de Dieu seul qu’ils trouveront la consolation et le secours, aussi bien maintenant que pour la vie éternelle.

Route barrée – prière exaucée

D’Ége-Chaïa nous sommes arrivés à Batagaï, le chef-lieu du district de Verkhoïansk où nous étions attendus par l’église. Le dîner fut encore suivi d’une longue rencontre. Après un voyage éprouvant, nous avons tous énormément apprécié de pouvoir nous laver et passer une vraie nuit de sommeil. De plus, nos frères et sœurs avaient prévu un garage chauffé pour les deux véhicules de sorte que nos chauffeurs ont pu dormir dans un lit. Ce garage a également permis de réviser les deux voitures et de réparer de petits dommages qui auraient pu entraîner de gros problèmes pendant la suite du voyage.

Ce fut une grâce de Dieu que Gavril Ilytch, le maire du district, nous ait autorisés à visiter à toutes les localités du district.

La petite assemblée de Députatsky

À Batagaï, nous avons appris que les chemins hivernaux vers Tiksi n’étaient pas encore ouverts à la circulation. Nous avons donc modifié notre itinéraire et décidé d’aller en direction de Députatsky, vers le Nord-Est. C’est le chef-lieu d’un autre district administratif. Il y a là une petite communauté chrétienne formée de Yakoutes et de Russes. Voilà longtemps qu’ils priaient pour recevoir une visite. C’est ainsi que Dieu les a exaucés, à notre insu.

Une semence lève

Le 31 janvier, après le petit déjeuner, nous sommes partis pour le village de Tabalach où nous avons invité les habitants pour une rencontre à 15 h. Entre-temps nous avons fait du porte-à-porte. Quelques 25 personnes sont venues. Nous leur avons parlé de nos expériences, chanté des cantiques et pour finir offert à chacun le film Jésus.

Nous nous sommes ensuite rendus au village d’Alysardach que Saïd avait déjà visité dans le passé. Quelle ne fut pas notre surprise d’y trouver une table dressée dans la salle communale. Il s’est révélé que toutes les personnes présentes faisaient leurs premiers pas dans la foi, en majorité des femmes qui lisent la Bible et se posent bien des questions.

Ce fut une grande joie pour nous, car nous avions la preuve que les longs voyages précédents dans le Nord ne sont pas restés sans fruits. Certes ces gens croient en Jésus-Christ, mais ils ont un urgent besoin de communion avec des chrétiens affermis, car leurs connaissances bibliques restent bien insuffisantes.

Comme les enfants yakoutes ont besoin de lait, les Yakoutes ont besoin de la parole de Dieu.

À Bétenkès, Solby et Juttiach nous avons aussi pu répandre la bonne semence de l’Évangile. Partout le message du Sauveur a été placé au centre. Le remarquable est que nous avons trouvé, dans ces localités, « un champ déjà labouré » où le message de l’Évangile avait déjà été présenté par le passé. Beaucoup connaissaient Saïd et avaient bien des questions à nous poser.

À Bétenkes, vit Yégor notre frère dans la foi. Il s’était converti lors d’un congrès des Sachas (c’est le nom que se donnent les Yakoutes). À l’époque, nous nous demandions si sa conversion était authentique et s’il était vraiment sincère ! Mais les rencontres ultérieures ont montré que Yégor avait effectivement reçu de Dieu un cœur nouveau et qu’il grandissait spirituellement.

Des salutations de Noël au printemps

Tout au long de notre voyage nous commencions chaque journée par un recueillement, un temps de prière avant le petit déjeuner. Ce 3 février, notre destination s’appelait Matchach. Jamais encore des chrétiens n’étaient venus là et, bien que Noël fût déjà loin derrière nous, les habitants de ce village isolé se réjouirent de nos salutations de Noël. Chaque famille s’est vu offrir un Nouveau Testament et des vivres. Là, les visites à domicile furent particulièrement pénibles, car il faisait -58°C.

Bala, où Saïd a grandi, avec beaucoup de camarades de classe…

Vers le soir, nous avons atteint la localité de Bala où Saïd avait grandi. Le responsable du village, à qui nous présentions nos projets pour le lendemain, nous a reçus très aimablement.

Le lendemain matin, un dimanche, Saïd s’est rendu à la mairie chercher la liste des familles nécessiteuses. Puis nous avons apporté des vivres à celles-ci, tandis que d’autres frères distribuaient des Nouveaux Testaments. À 16h commença une réunion de deux heures et demie, que les participants apprécièrent beaucoup. Dans l’assistance il y avait d’anciens camarades de classe et des enseignants de Saïd.

Le soir, nous avons célébré la cène chez la mère de Saïd. Ces croyants n’avaient pas vécu cela depuis longtemps !

Première prière au Dieu vivant à 87 ans

On rencontre régulièrement des Yakoutes dont certains parents sont déjà chrétiens. C’est ce qui nous a donné l’occasion à Elgetsk, à Tchermioutche et à Saïdy d’apporter l’Évangile dans chaque maison. On nous a également autorisés à célébrer un bref culte dans la salle communale.

Le lendemain, Saïd et Innokenti ont visité un couple âgé. Pour raison de santé, ils n’avaient pas pu assister à la réunion de la veille. À la fin de la visite, Wasily (87 ans) et Anna (80 ans) ont, tous deux, prononcé une prière de repentance. Dieu seul sait ce qui s’est passé réellement dans leurs cœurs, ce qui est certain c’est que c’était leur première prière adressée à Dieu.

Entre-temps, sur l’invitation des autorités, les habitants les plus nécessiteux se sont rassemblés au centre culturel. À notre grande surprise, c’étaient les mêmes que la veille au culte, plus huit autres personnes. Ils nous ont posé beaucoup de questions sur Dieu et ne voulaient plus repartir. C’est ainsi qu’une distribution de paquets de vivres s’est transformée en un deuxième culte.

Puis, nous nous sommes rendus à Osochtoch, un village de quelque 140 habitants. Ils nous attendaient déjà dans la salle communale, de sorte que nous avons pu aussitôt commencer une réunion. Saïd avait déjà visité à plusieurs reprises cette localité et les gens possédaient des Nouveaux Testaments, ainsi que d’autres livres chrétiens.

Le 8 février, nous sommes allés à environ 40 km du chef-lieu de district Deputatsky, au village de Ouïandino qui compte à peine 150 habitants. Curieusement ceux-ci parlent quatre langues : évène, youkaguire, yakoute et russe. Vu les élections imminentes, nous n’avons pas eu le droit de tenir une réunion publique, mais nous avons pu rendre des visites personnelles aux pauvres et leur apporter des paquets de vivres de l’action « Cœur à cœur ».

Dans le Grand Nord, beaucoup de villages fantômes

La dernière occasion ?

Le 9 février fut le début du voyage de retour. Le trajet jusqu'à Oust-Kouïga prit cinq heures. Autrefois 5000 personnes habitaient ici, il en reste environ 1000. Dans le Nord bien des localités sont abandonnées. N’ayant pas l’espoir d’y survivre, on s’en va.

Nous ne savons pas quand nous pourrons revenir dans cette localité. Ce qui est sûr, c’est que beaucoup de gens n’y habiteront plus ! Aussi avons nous fait l’effort de parcourir toutes les maisons délabrées pour rencontrer ceux qui y vivaient encore et leur donner un Nouveau Testament.

Renouveau spirituel

Le lendemain nous sommes arrivés à Batagaï vers 15 h. Avec Saïd et Innokenti, nous sommes allés voir Polina et Ouliana, des parents de Saïd. Innokenty leur a raconté comment il a trouvé Dieu. Quant à Ouliana, elle s’est convertie bien des années auparavant, mais sa foi s’est attiédie et elle a connu bien des misères. Cependant, ce jour-là elle a demandé pardon à Jésus et brûle de l’envie de servir Dieu. La communion avec des chrétiens lui a fait beaucoup de bien.

Toute une famille s’ouvre à Dieu

Puis, nous nous sommes rendus à Tomtor où vit Nasar, un jeune homme qui, lors du voyage aller, quelques jours plus tôt, nous avait posé une quantité de questions sur Dieu et s’était converti. Nous lui avions promis de le revoir au retour pour faire également connaissance avec ses parents. Dès sa scolarité Nasar s’était intéressé à Dieu. Il avait aussi déjà appris un certain nombre de choses sur Dieu lors de voyages précédents dans l’Arctique.

Malheureusement Trofim (43 ans), le père de Nasar était soigné à Yakoutsk, suite à une attaque qu’il avait eu l’été précédent pendant la fenaison. La mère de Nasar se montra très accueillante. Elle nous avait préparé une appétissante soupe yakoute. Au cours du repas nous avons eu une excellente conversation : nous avons raconté comment Christ nous a trouvés, puis nous avons chanté quelques cantiques et répondu aux questions des deux frères cadets de Nasar.

La famille était très ouverte à la Parole de Dieu. Après une prière en commun, nous les avons tous recommandés à la protection de Dieu. Le 12 février, nous sommes repartis vers le Sud sur le fleuve Jana gelé, pour Topolinoïé.

Prières d’anciens prisonniers chrétiens des camps staliniens exaucées

En route nous avons de temps en temps rencontré des voitures venant en sens inverse. Nous nous arrêtions pour parler de l’état de la route et avons offert des Nouveaux Testaments. Cette nuit-là, la durit d’amenée d’air du camion s’est rompue. La réparation a pris deux heures et nous n’avons atteint Topolinoïé qu’à 2h30 du matin. À vol d’oiseau, il y a 300 km de Tomtor à Topolinoïe, mais quand il n’y a pas de route le trajet à travers les étendues sauvages peut s’étirer à l’infini.

Restes de GULAG, où de nombreux chrétiens ont été emprisonnés et sont morts pour leur foi en Christ.

La Yakoutie est connue pour son immensité et ses richesses minières. Or, en vue d’exploiter ces richesses, des forçats ont été utilisés pour la construction de ces routes vers le Nord. Elles ont été appelées : “routes de Staline”, parce que c’est Staline qui en ordonna la construction. Il serait plus juste de les appeler : “routes sur ossements humains”. En se déplaçant dans cette région on aperçoit toujours à nouveau d’anciens baraquements délabrés entourés de barbelés et de miradors. Mais il n’y a aucun cimetière, aucune tombe. Quand des prisonniers mouraient, on les enfouissait tout simplement sous les routes en construction. Ainsi ces routes sont d’interminables suites de tombes. [Ndlr : voir les articles : “Des champs de mission enneigés de la Yakoutie”, bulletin n° 112/2011 et “Mission en Yakoutie”, n° 139/2018 sur le site www.messagerdelapaix.org]

Les chrétiens, qui ont perdu leur vie dans ces camps de travaux staliniens, ont prié dans leur Goulag pendant de longues années pour les peuples du Nord, et donc aussi pour les Yakoutes. Ils n’ont jamais connu les églises qui existent de nos jours dans le Nord, mais celles-ci sont aussi le fruit de leurs prières. Nous nous sommes arrêtés près d’une de ces baraques de forçats et avons remercié Dieu pour les chrétiens qui ont prié naguère pour une percée de l’Évangile dans cette région si inhospitalière. Nous lui avons demandé qu’il donne des forces à la génération actuelle pour transmettre l’Évangile.

Dieu soit loué pour sa protection !

Pavel et Innokenti (à dr.) le deuxième Yakoute, apportent un paquet de nourriture à un homme handicapé avec l’action « Cœur à cœur ».

Le 14 février au soir nous sommes arrivés à Krest-Chaldchaï. À 12h eut lieu un culte de reconnaissance qui ne se termina qu'à 16h. De nombreuses prières de remerciement furent adressées à Dieu pour les bénédictions reçues, et surtout pour la protection accordée pendant ce voyage. Après avoir pris congé d’Innokenty, nous avons poursuivi notre route pour Yakoutsk.

Depuis Yakoutsk, quatre frères durent encore parcourir près de 3000 km pour rentrer chez eux. Valéry, Pavel et un autre frère restèrent encore quelques jours à Yakoutsk pour visiter les églises et raconter les grandes œuvres de Dieu dont nous avons été les témoins. Le 20 février, ils participèrent à une consultation pour étudier la manière de poursuivre le travail d’évangélisation dans le pays. Des anciens des différentes églises de Yakoutsk s’y étaient joints , ainsi que des frères de la mission FriedensBote.

Préservé pour la 72e fois d’une mort certaine

Même sur le chemin du retour, les frères ont vécu la protection de Dieu. Alors qu’ils roulaient, à 1200 km de Tchita, un roulement à billes s’est grippé dans une roue avant qui s’est alors détachée. C’est une grâce de Dieu que cette panne se soit produite sur une section droite et à petite vitesse.

Pavel fait le compte de ce genre d’incidents : « C’est déjà la 72e fois que Dieu m’a préservé d’une mort certaine ! Je n’ai donc pas encore achevé ma mission ! » C’était à proximité de la ville de Tynda : on y a remorqué la voiture et procédé à une réparation de fortune. Finalement, les derniers membres de l’équipe sont bien arrivés chez eux, eux aussi, à Tchita.

« Seigneur, envoie des ouvriers ! »

Les résultats de cette mission d’évangélisation en Arctique sont encourageants : 2950 N.T. en russe et en yakoute ont été distribués, ainsi que près de 8000 autres publications et calendriers chrétiens. Sans compter les colis de vivres.

L’Évangile a été présenté dans 15 localités yakoutes, 2 russes, 2 évènes et une russo-yakoute.

À huit endroits, il y eut des rencontres d’évangélisation, dans quatre localités des rencontres fraternelles eurent lieu avec des personnes qui reçurent des vivres.

Six petites églises, qui vivent dans un grand isolement, ont pu recevoir des encouragements.

La bonne nouvelle de l’Évangile a atteint un total de quelques 9000 personnes.

Dans 20 localités, il y a maintenant un Nouveau Testament dans chaque foyer.

Notre Seigneur Jésus est vivant et à lui seul revient la gloire pour tout ce qui a pu être réalisé.

Dans ces régions, les gens, et en particulier les Yakoutes, sont ouverts à l’Évangile.
Aussi notre prière est-elle : « Seigneur, envoie des ouvriers dans ta moisson ! »

 

 

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