Utiliser le temps favorable dans la prière, l’amour et le service
Les dernières 24 heures…
Il est des déclarations qui changent toute une vie. Quelle serait la réaction d’un patient à qui le médecin déclare qu’il ne lui reste que 24 heures à vivre ? Comment emploierait-il cette journée ? Certainement pas en allant faire des achats, et encore moins en engageant un crédit pour l’achat d’une nouvelle voiture. Non, il chercherait à faire ce qui lui semble être le plus important !
Un appel à chaque chrétien
À la mission (NdT : FriedensBote), notre devise pour l’année est : “Mets à profit le temps favorable !” Nous devons traiter le temps en toute clairvoyance. Ce mot doit nous réveiller car le temps est toujours compté. Et l’expression “temps favorable” ne signifie rien d’autre qu’une occasion positive que nous avons à saisir.
C’est Dieu qui dirige les circonstances, et c’est à nous de les mettre à profit pour le service ! Si nous ne saisissons pas l’occasion, elle est passée !
Gardons devant nos yeux : Jésus revient !
“La fin de toutes choses est proche” (1Pi 4.7a). Cela signifie le retour du Seigneur Jésus. L’heure nous en est cachée, mais nous devons rester conscients de la réalité de son retour. En 1Pierre 4.7-11, l’apôtre Pierre nous donne quelques points de repère pour nous aider à savoir comment vivre dans cette perspective. Trois choses sont très importantes : une vie de prière active, un fraternel et ardent amour, une consécration totale au service de Dieu et de l’homme.
1. Aie une vie de prière active
“Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière” (1Pi 4.7b). Sage et sobre signifie bien réfléchir, être économe de son temps pour bien le planifier, réfléchir et bien planifier. Prier demande une prise de conscience. Selon une enquête, les chrétiens ne passent en moyenne que trois minutes par jour dans la “prière”, la plus longue étant celle avant le repas !
Mais sommes-nous conscients des réalités de notre monde ? N’oublions-nous pas que des milliers de chrétiens sont persécutés ? qu’ils ne savent pas où se réunir ou si demain l’un des leurs ne sera pas arrêté !
Sommes-nous conscients que nous sommes négligents dans la prière ? Pierre sait de quoi il parle, lui qui s’endormait au lieu de prier au moment de l’agonie de son Maître à Gethsémané ! Sans prière, une vraie communion avec Dieu n’est pas possible, pas plus qu’entre deux person-nes qui ne se parlent pas.
Dans sa lettre à l’église d’Éphèse (Apoc 2.1-7), Jésus reconnaît que les Éphésiens étaient très actifs, mais il doit leur reprocher d’avoir abandonné leur premier amour.
Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de prier pour le salut des âmes perdues, comme aussi pour ceux qui leur annoncent l’Évangile.
2. Aie pour ton prochain un ardent amour
“Avant tout, ayez les uns pour les autres un ardent amour, car l’amour couvre une multitude de péchés. Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures” (vv.8-9). Dans les derniers temps, il est nécessaire pour les chrétiens d’avoir un ardent amour, c’est-à-dire un amour qui persévère et qui investit toutes ses forces. Le véritable amour agit selon Matthieu 18.15 : il va à la rencontre, gagne et attire à Jésus. Son contraire est un “amour” qui se réjouit de dévoiler les secrets de son prochain et de l’humilier. Nous avons besoin d’amour vrai, sincère et durable.
Pierre exhorte aussi à exercer l’hospitalité, c’est-à-dire à pratiquer un amour qui nous coûte quelque chose. À son époque, les chrétiens étaient persécutés et pourchassés. Les accueillir, alors que l’on possédait tout juste de quoi pourvoir à ses propres besoins, pouvait provoquer des murmures. Mais, nous sommes appelés à aimer comme Christ nous a aimés et accueillis (cf. 1Jn 4.91). Pour le Seigneur cela était important au point qu’il déclare : “À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres” (Jn 13.35).
3. Sois totalement consacré au service de Dieu
“Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu…” (vv. 10-11). L’appel à servir Dieu est très actuel, car le temps est mesuré. Cela concerne chaque enfant de Dieu. Le Maître peut nous demander cela, car il nous a tous pourvus d’un don. C’est aussi notre motivation à la mission. Il existe tant de possibilités de servir ; aussi à l’étranger, pour donner à nos frères et sœurs la possibilité d’utiliser le temps favorable pour partager la Parole de Dieu.
Pierre souligne deux vérités :
1. “que chacun”, il n’y a donc pas d’exception !
2. “le don qu’il a reçu”, tout ce que tu as reçu est un don de Dieu. Comme les incroyants, les chrétiens aussi devront rendre compte des dons qu’ils ont reçus (cf. 1Pi 4.5 et 1Cor 3.12-15). Et ne tombons pas dans le piège de nous glorifier nous-mêmes de quoi que ce soit, mais gardons présent à l’esprit :
“Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père” (Col3.17).
Résumé de l’éditorial du bulletin de FriedensBote,3/2017, par Johann VOTH