Une leçon pratique pour le service
“Où achèterons-nous du pain pour que ces gens aient à manger ?” (Jn 6.5)
Comment mettre la théorie en pratique ?
Dieu nous donne, à nous ses enfants, le grand honneur de devenir des ouvriers dans sa vigne. Ici-bas, nous représentons Son royaume et nous sommes appelés à en étendre les limites (cf. Matt 28).
La question du Seigneur est surprenante, pourquoi la pose-t-il à ses disciples ? C’est comme s’il avait besoin de leur conseil ! Il n’en est rien, bien sûr. Sa question devait les pousser à l’action. Il voulait leur dire par là : « Montrez ce que vous pouvez faire ! » Il leur enseigne la théorie, à eux de la traduire en actes. Mais les disciples n’avaient pas encore appris à voir les choses avec le regard de la foi. Philippe répondit : “Les pains qu’on aurait pour deux cents deniers ne suffiraient pas pour que chacun en reçoive un peu.” (v. 7). Autrement dit, « Nous n’en avons pas les moyens ! »
Nombre de chrétiens se justifient de la même manière. Ils disent : « Nous sommes pauvres, c’est pourquoi nous n’annonçons pas l’Évangile, n’envoyons pas de missionnaires et ne fondons pas de nouvelles églises. » On dit aussi : « Je n’ai pas le temps »…
À son tour, André, le frère de Pierre, intervient : “Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de gens ?” (v. 9). Voilà encore des paroles familières : « Nous n’avons pas de prédicateurs, pas de chanteurs, pas de formation, pas de moyens de transport. Nous ne pouvons pas être à la hauteur des besoins ! »
Matthieu rapporte la situation ainsi : “Le soir étant venu, les disciples s’approchè-rent de lui, et dirent : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée ; renvoie la foule, afin qu’elle aille dans les villages, pour s’acheter des vivres” (Matt 14.15). La solution est simple : pas de foule, plus de problème ! Mais Jésus les interpelle : “Donnez-leur vous-mêmes à manger ! (14.16). Le Maître ne libère pas ses disciples de leur responsabilité et leur demande une chose difficile ! Puis, il résout lui-même le problème, simplement en les faisant asseoir et en pourvoyant à cet immense besoin, dans sa divine toute-puissance. C’est la démonstration que Dieu prend part au destin de l’homme et l’aide à résoudre ses problèmes.
Pour répondre aux besoins qui se présentent, trois principes sont à respecter :
1. Apporter à Jésus le peu que nous avons !
L’avarice peut être l’obstacle à un service actif. On pense : « Si j’avais plus de moyens, je les mettrais au service de Dieu. » Mais Dieu voudrait justement que tu mettes à sa disposition ce que tu as aujourd’hui et maintenant. Si tu ne possèdes qu’un euro, va et consacre-le à Jésus.
2. Compte sur Jésus en tout !
Le Seigneur Jésus multiplie tes possibilités si tu les lui confies ! Dieu peut faire jaillir l’eau d’un rocher ou faire du pain avec des pierres. Mais Il agit au travers de ses enfants. Notre confiance en Lui lui est très précieuse, surtout si nous venons à lui en disant : « Seigneur, je remets tout ce que j’ai entre tes mains pour que, dans ta toute-puissance, tu l’utilises pour ton œuvre et pour ta gloire. »
Dans Sa grande puissance, il multiplie talents et serviteurs et ajoute des âmes à son Église. Notre devoir est de lui accorder une confiance pleine et entière.
3. L’intervention de Dieu porte toujours des fruits
Quand Dieu agit, le résultat est toujours une grande bénédiction !
Dans le cas de la multiplication des pains :
- les gens pressés par la faim sont rassasiés ;
- les disciples sont remplis d’une grande joie ;
- la foule voit et reconnaît la toute-puissance de Dieu.
Il en est toujours ainsi lorsque Dieu agit. Sans Lui, nous pouvons dépenser toutes nos forces et appliquer toutes les méthodes, mais sans Dieu les efforts humains seront sans efficacité et sans bénédiction.
Aujourd’hui, nous avons autour de nous des milliers d’âmes affamées et dans l’esclavage du péché. Nous n’avons aucun pouvoir pour leur apporter un remède, mais regardons à Jésus-Christ et mettons tout ce que nous avons à sa disposition. Sa force est sans limite, de sorte qu’Il peut multiplier le peu et en faire une bénédiction. Qu’en pratiquant cette recommandation nous en soyons bénis !
Extrait de l’éditorial de Mikhaïl Pirjanik (Ukraine), Nachrichten de la Friedensbote 4/2016