donnez-leur vous-mêmes à manger

Gloire à Jésus-Christ !

Je vous salue, frère Louis, par l’amour de notre Seigneur. Voici plus de trois ans que nous ne nous sommes pas rencontrés dans les montagnes. Je voudrais vous informer, quelque peu, sur nos activités dans les Carpates. Encore un été est donc passé, avec le ministère dans les camps, un service de baptême et l’évangélisation à Rivna et à Vierkhovina.

Je dois dire qu’il devient de plus en plus difficile de travailler avec nos concitoyens et de leur faire parvenir une parole de la part de Dieu. Les gens deviennent de plus en plus matérialistes, sûrs d’eux, se confiant dans leur savoir et dans les traditions et foi des pères. Vous savez qu’il nous arrive de travailler avec des personnes d’arrière-plan orthodoxe ou catholique. Elles croient en Dieu, mais ne font pas confiance à Sa Parole. Il n’est pas facile de leur apporter la vérité. Généralement, on nous écoute, mais on continue de vivre selon le principe : « Je n’ai pas volé, je n’ai pas tué, que faut-il de plus ? »

Cette année nous avons organisé deux camps chrétiens regroupant 130 enfants et 30 adultes (encadrement, cuisiniers et moniteurs). 110 enfants provenaient de familles non-croyantes. Nous nous réjouissons particulièrement de voir que les parents nous confient ainsi leurs enfants. Durant tout le long de ces deux séjours nous pu enseigner la Parole de Dieu. Plus de 20 enfants se sont repentis. Nous comprenons bien qu’ils ne saisissent pas tout, mais nous sommes convaincus qu’ils n’oublieront jamais ce qu’ils auront appris et entendu. Pour moi, le ministère dans un camp avec des enfants est toujours un événement particulier ; c’est un grand bonheur de voir des enfants prêts à écouter la Parole de Dieu et à faire confiance de manière enfantine à ce qu’on leur dit. A travers les enfants nous avons également un contact avec les parents qui viennent les voir pour la réunion de clôture. Nous faisons ce que nous pouvons : nous semons, et confions tout dans les mains de Christ.

Cette année, le camp s’est déroulé à Staïtché. La Friedensbote nous avait fourni des mobil-homes de chantier qui ont servi de dortoirs et de cantine. Ainsi nous n’avions plus besoin de louer le collège. Outre les enfants des Carpates, deux groupes provenaient d’autres régions.

Après le camp, nous avons eu un service de baptême. Quatre sœurs concluaient une alliance avec Dieu : deux d’entre elles venaient de Rivna et deux de Staïtché. Parmi elles, deux avaient participé à tous les camps depuis l’âge de six ans, et cette année elles revenaient comme monitrices.

Voilà dix ans que nous sommes arrivés en famille dans les Carpates. En regardant en arrière, on ne peut que répéter : « Grandes et merveilleuses sont tes œuvres, ô Dieu ! » Durant tout ce temps, Dieu a accompli beaucoup de choses. Il nous a donné bien des amis dont nous nous souvenons souvent, et à travers lesquels Il répond encore aujourd’hui à nos besoins et à nos prières. On nous demande toujours : « D’où vous viennent de telles maisons de prière ? » Sans honte, je leur réponds : C’est Dieu qui, à travers son Eglise, a accompli tout cela, et des amis de France ont participé dans tous ces projets, surtout à Rivna.

Frère Louis, si cela plaît à Dieu, nous espérons vous rencontrer de nouveau dans les Carpates (ou alors en France) !

Nous réfléchissons déjà à l’amélioration des camps de l’année prochaine. L’hiver dernier, nous avions organisé un camp à Vierkhovina, avec la participation de 42 enfants. Et, cet hiver, nous espérons en accueillir davantage !

Autre événement chez nous, dans les Carpates. Le 16 septembre aura lieu le premier mariage depuis nos dix années de service. Ce qui nous réjouis, c’est qu’il est raisonnable d’espérer que le jeune ménage ne quittera pas les Carpates. Cela est très important pour nous car très souvent les jeunes quittent les montagnes. Devinez-vous qui est le jeune marié ? Il s’agit de Pietya de Krasnoymia (le cuisinier du camp). Il est venu dans notre église grâce au livre que vous avez écrit sur votre vie. Dieu l’a utilisé pour Pietya, comme il s’en est servi, je le crois, pour beaucoup d’autres.

Alors, frère Louis, vous devez revenir dans les Carpates, voir comment nous marchons pas à pas à la suite du Seigneur. Vous êtes toujours dans nos prières : oublier des amis tels que vous n’est pas permis, nous le disons sincèrement et de tout cœur.

Grandes bénédictions dans le ministère de la Mission et de l’Eglise, et salutations à tous !

Piotr Nastasiytchuk, des Carpates

Ukraine, été 2007