donnez-leur vous-mêmes à manger

Un départ pour la gloire

Le pasteur Frédéric Buhler, fondateur du Messager de la Paix (France), est entré dans la gloire de son Sauveur le 10 décembre 2007, à l’âge de 93 ans.

Ce fidèle défenseur de la foi (selon Jude 6) a déposé les armes. Son long et fructueux ministère, aux facettes si multiples, fut un véritable don de la grâce divine à l’Eglise francophone, voire, dans une mesure moindre, également germanophone et anglophone.

Il savait que SEUL le don que Dieu nous a fait, en envoyant Son Fils bien-aimé sur cette terre afin de venir y expier nos péchés sur la croix, nous assure un salut complet et parfait.

Durant son long ministère, F. Buhler a mené un combat actif et difficile contre ces virus dévastateurs qui s’attaquent à la foi biblique que sont le libéralisme et l’œcuménisme.

L’épanouissement de l’église locale a été l’une de ses grandes préoccupations. C’est ainsi qu’il a écrit le livre de 240 pages : ‘L’église locale’, dont la deuxième édition est épuisée depuis quelques années.

Ses positions fermes, et parfois intransigeantes, dans des questions doctrinales, de discipline d’église, de collaboration inter-ecclésiale etc., notamment dans la question fondamentale de l’origine de l’univers, ont rencontré, au fil des ans, une opposition croissante dans son propre milieu.

Une question sur laquelle il s’est longtemps penché, en marge de son ministère pastoral, est celle du baptême biblique, s’intéressant de très près à l’archéologie paléochrétienne. Son ouvrage intitulé : ‘Le baptême, aspects archéologiques, historiques et biblique’, a également été traduit en anglais.

Parmi les nombreux autres aspects de son riche ministère, il est un domaine que nous ne pouvons pas passer sous silence : celui de son engagement, dès la première heure, pour les frères persécutés derrière le “rideau de fer”. Très rapidement, après sa fondation – par des frères bannis ou émigrés de l’ex Union Soviétique, à la fin des années 70 –, il a eu des contacts avec la mission allemande Friedensbote (d’abord Friedensstimme).

C’est ainsi qu’il a fondé la branche française du Messager de la Paix, avec son bulletin Foi, Souffrances, Bénédictions, devenu l’actuel : Le Messager de la Paix, Nouvelles. Dans son intérêt pour ce ministère, il s’est dépensé, parfois sans compter, pour organiser le soutien spirituel et matériel, aussi bien des chrétiens dans le Goulag que de leurs familles exposées au dénuement.

Le Seigneur a également pourvu à un remplaçant pour notre frère en la personne de Louis Pelzer. Depuis lors, ce ministère s’est bien étendu car les besoins restent nombreux, même si la persécution a globalement disparu.

Quant à Frédéric Buhler, il peut désormais offrir le meilleur des services au Seigneur Jésus-Christ, un service qui durera éternellement. De lui nous pouvons dire : “Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.” (Apoc 14.13)

Que son exemple nous encourage à prendre soin de nos frères et sœurs dans la foi qui connaissent des besoins dont nous ne sommes pas toujours en mesure de mesurer l’ampleur !

E. Ropp