Quand Dieu peut-il faire des miracles ?
Certains événements sont rapportés dans les quatre évangiles. Ce sont des moments-clés vécus par les disciples qui les ont marqués. L’un d’entre eux a été la multiplication des pains pour cinq mille personnes (et bien plus en comptant les femmes et les enfants, voir Matthieu 14.14-21). Le Maître a eu compassion de la foule et il a guéri les infirmes qui étaient là. Selon Marc (6.34) Jésus les enseigna aussi et longuement. Pour lui, cette foule était comme des brebis sans berger. Le soir approchant, les gens avaient faim. Mais les disciples savaient comment régler le problème : il fallait renvoyer cette foule avant la tombée de la nuit !
N’avons-nous pas également déjà connu des situations où l’Esprit Saint nous rendait attentifs à la situation d’une famille en crise, d’un malade, d’une personne isolée ou de quelqu’un qui connaissait un passage difficile dans sa vie spirituelle ? Comment avons-nous alors réagi ? Certainement comme les disciples, ou alors : « Pourquoi personne ne fait-il quelque chose ? Le pasteur, les frères, l’église… ? » N’est-il pas curieux de constater combien nous savons ce que les autres doivent faire de leurs dons, de leurs finances, de leur temps !
Les disciples pensaient que le Maître devait agir de manière réaliste, renvoyer la foule… Ne manquait-il pas de capacité à comprendre ces gens ? Mais le Seigneur avait meilleure chose en vue pour ses disciples, tellement en souci des autres : “Donnez-leur vous-mêmes à manger !” L’ordre du Maître les dépasse. Que faisons-nous à leur place ?… « Mais Seigneur, je n’ai pas le temps, pas d’argent, mes enfants sont trop petits, je suis trop vieux, je ne suis pas doué… » Surprenant, le nombre de bons arguments que nous avançons.
Mais le Seigneur ne se laisse pas impressionner par nos arguments… et la panique augmente en nous : « S’il te plaît, Seigneur, tu sais bien que je ne peux pas… Les autres oui, ou toi-même, mais pour moi c’est impossible. »
Les disciples, avec une certaine bonne volonté, comptent leur argent… jamais cela ne peut suffire ! Leur apparente obéissance est cependant davantage le signe d’un manque de foi. Ainsi sont nos explications pour justifier notre incapacité à intervenir : « Seigneur je ferais bien tout pour toi, si seulement j’avais plus d’argent, une santé plus solide, un autre conjoint. Mais dans ma situation présente c’est tout simplement impossible. Seigneur, je t’aime de tout mon cœur, mais ne me demande pas ça ! »
Puis vient la question du Maître : “Combien avez-vous de pains ?” L’enquête n’est pas très agréable. Il ne s’agit pas de savoir ce que les autres pourraient faire. La question est très personnelle : « Que possèdes-tu, toi ? » L’enquête est menée rapidement. Décidément, cela n’en vaut pas la peine, c’est vraiment insignifiant par rapport au besoin ! « Cinq pains et deux poissons, autant dire rien. Seigneur renvoie ces gens chez eux, qu’ils pourvoient eux-mêmes à leurs besoins. »
Que se serait-il passé si le Maître avait suivi le conseil de ses disciples ? Ces gens auraient bien survécu, mais quelle expérience importante eux auraient manquée ! Jésus leur dit : « Donne-moi le peu que tu as, et agis selon ma parole. » Il rendit grâce et leur demanda de distribuer cette nourriture. « Comment Seigneur ?… Ils sont des milliers ! » Cependant ces pains ne sont plus ordinaires, ils sont bénis et, en les distribuant, ils se multiplient ! Longtemps, il m’a échappé que les pains ne se sont pas multipliés dans les mains de Jésus, même après les avoir bénis, ni même entre les mains des disciples, mais cela s’est produit pendant que ces derniers les distribuaient.
Qu’apprenons-nous par cette leçon ?
1. Lorsque Jésus nous rend attentifs à un besoin, il voudrait nous utiliser pour le soulager. S’énerver parce que personne d’autre ne s’en occupe ne convient pas. C’est à toi qu’Il l’a montré et c’est TOI qu’Il veut utiliser.
2. Il ne s’agit pas de donner ce que nous n’avons pas. Jésus veut que nous lui confiions ce que nous avons, aussi peu ou insignifiant que cela paraisse à nos yeux. Mets à Sa disposition ce que tu as : tes dons, ton temps et tout ce dont tu disposes.
Jésus a des plans plus grands pour notre vie que ce que nous pensons. Il nous bénit pour que nous en fassions profiter d’autres. Et pendant que nous le transmettons à d’autres la multiplication s’opère. C’est incroyable ! On donne et donne, et cela ne diminue pas ! Pour finir, les disciples avaient plus qu’au départ. Ce miracle s’est reproduit des milliers de fois depuis, pour chaque disciple qui a osé mettre à la disposition du Maître ce qu’il a et ce qu’il peut.
D’après l’éditorial de Johann Voth (Nachrichten 5/2011)
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NDLR: Besoins signalés dans les "Nachrichten" de la FriedensBote de janvier 2012
Le Dr Levan Achalmosulichvyli (Géorgie), souhaite recevoir de l'aide financière pour l'achat de deux tronçonneuses en vue de couper du bois nécessaire au chauffage de nombreuses personnes âgées. Vu le rejet par les leurs suite à leur conversion, ces vieillards se trouvent souvent démunis du minimum vital.
Des demandes analogues nous viennent d’Ukraine où des équipes de jeunes chrétiens sont prêts à couper du bois de chauffage pour les démunis, dans le cadre d’une action d’évangélisation.
Ainsi une dizaine de tronçonneuses seraient à acheter pour 3000€.