donnez-leur vous-mêmes à manger

Du courage pour travailler !


Une situation critique qui conduit à l’engagement

Néhémie était au service du roi perse Artaxerxès, lorsque Hanani, l’un de ses frères, vint avec quelques hommes de la province de Juda, lui faire ce rapport sur les Juifs qui étaient restés au pays et au sujet de Jérusalem : “Ceux qui sont restés de la captivité sont là dans la province, au comble du malheur et de l’opprobre ; les murailles de Jérusalem sont en ruines, et ses portes sont consumées par le feu.” (Néh 1.3)

Cette nouvelle affecta Néhémie au point qu’il s’assit et pleura. Il mena deuil plusieurs jours, jeûna et pria Dieu. Il s’efforça de cacher sa tristesse au roi, mais celui-ci s’en aperçut rapidement, et lui demanda : “Pourquoi as-tu mauvais visage, et pourtant tu n’es pas malade ? Cela n’est rien que de la tristesse de cœur” (2.2). Néhémie lui répondit : “Que le roi vive à toujours ! Pourquoi mon visage ne serait-il pas triste, quand la ville, le lieu des sépulcres de mes pères, est dévastée, et que ses portes sont consumées par le feu”.

Dieu inclina le cœur du roi au point qu’il accorda à Néhémie de se rendre à Jérusalem pour reconstruire la muraille de la ville. Dès son arrivée, Néhémie prend la mesure de la situation. Maintenant ce n’est plus le temps de la tristesse, il regarde en avant, rassemble le peuple et entreprend la reconstruction de la muraille.

Des difficultés et leçons à en tirer

Un tel projet de reconstruction entraîne obligatoirement des problèmes avec lesquels Néhémie doit compter. Voyons-en quelques-uns. Nous constaterons qu’ils ressemblent beaucoup aux nôtres aujourd’hui.

La première difficulté vient du dehors. Des représentants des nations environnantes se moquent des Juifs et méprisent leur projet (Néh 2.19). Aujourd’hui aussi, des personnes du dehors jugent le travail de notre mission, et celui de nos églises, inutile ou sans intérêt. Mais leurs déclarations ne doivent pas nous décourager. Nous voulons rester fidèles au devoir que Dieu nous a confié.

Une deuxième difficulté surgit des rangs du peuple : à cause des lourdes charges supportées pour nourrir leurs familles, nombre de croyants ne participent pas au travail dans la vigne de Dieu, malgré les paroles de Jésus à ses disciples : “La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson” (Mt 9.37-38).

Une autre difficulté lors du travail à la muraille me paraît très grave. Des personnes se plaignent : “Les forces des porteurs vacillent, les décombres sont considérables ; nous ne parviendrons jamais à bâtir la muraille” (4.10). Il arrive aussi à des chrétiens très actifs de tenir de tels propos ! « Le travail est considérable, et je suis épuisé ! », disent-ils. Mais, ne l’oublions pas, notre Dieu et Père ne nous chargera pas au delà de nos forces !

Néhémie sait par expérience que Dieu l’a rendu capable de mener à son terme la reconstruction de la muraille. À nous aussi, le Seigneur a confié une grande tâche.

Autrefois, le travail a été poursuivi malgré le mépris et l’opposition des uns, le manque de soutien des autres et la lassitude de certains collaborateurs. Nous-mêmes, ne nous laissons pas arrêter dans l’accomplissement de la mission que Dieu nous a confiée.

Notre Seigneur Jésus manifeste à divers endroits que c’est Lui le Maître. Lors de son Retour, il demandera à chacun d’entre nous la manière dont nous aurons fait valoir la mine qu’il nous a confiée (cf. Lc 19.11-27). Puisse-t-il, alors, nous trouver fidèles et actifs. Nous n’avons pas encore rempli notre mission jusqu’à son terme !

 

De l’éditorial de Kornelius Schulz
des Nachrichten de janvier-février 2013
(Kornelius Schulz remplace Robert Gönner
qui prend sa retraite, nous comptons revenir
sur ce remplacement dans notre prochain numéro)