La vraie liberté

Témoignage de Timur (pseudonyme) qui vit en Crimée. Autrefois, comme les siens, il était musulman sunnite. Il nous raconte comment il est devenu chrétien et comment Dieu a changé sa vie.
Arrivé dans un cul-de-sac
J’étais profondément convaincu que l’Univers avec ses lois ne pouvait qu’être soumis à un Dieu Créateur. Pour lui plaire, je voulais lui présenter mes bonnes œuvres. Quand je n’avais pas la conscience tranquille, je me justifiais de mes mauvaises actions en accusant les autres ou les circonstances.
Cependant, à un certain moment, le mal en moi finit par m’oppresser au point de devenir un poids insupportable. Ma vie était dominée par l’envie, la colère, la haine et la jalousie. Je ne parvenais plus à me défaire de tout cela. Une peur terrible me saisissait à la pensée du jour du jugement. Comment faire pour en être libéré ?
J’ai cherché à noyer ma peur dans l’alcool… pour en devenir bientôt l’esclave, comme du tabac. Ces dépendances entraînèrent diverses maladies et je devins tuberculeux. À l’hôpital, où je me trouvais, des gens mouraient quotidiennement autour de moi. Je devais, à nouveau, réfléchir sur l’éternité ; ma peur ne cessait de grandir.
Espoir
À ce moment-là, des chrétiens vinrent à l’hôpital et prêchèrent la Parole de Dieu. Comme je connaissais bien le Coran, ainsi que quelques œuvres de philosophie, je les contredisais autant que je le pouvais. Mais ils restèrent aimables face à mon agressivité et priaient pour moi ! Un jour, j’ai dû reconnaître : ces chrétiens possèdent quelque chose que je n’ai pas, la joie !
Mais comment pouvais-je avoir la joie, avec déjà un pied dans la tombe ? Les médecins m’annonçaient que j’en avais encore pour six semaines au maximum à vivre. Ma seule consolation restait le tabac et l’alcool. Par-dessus tout, j’étais fatigué et ne voyais plus que ma fin qui approchait.
Quelqu’un alors me dit que certains de ces chrétiens étaient également d’anciens alcooliques et qu’ils avaient été délivrés de leur addiction. Je leur demandai comment cela s’était produit. Leur réponse : « Dieu a changé notre vie ». Jésus serait mort pour leurs péchés. Il aurait aussi pris ma punition sur lui. Mais je devais le croire et accepter sa grâce. Ils m’ont offert un Nouveau Testament, que j’ai commencé à lire.
Un jour, j’ai osé prier : « Dieu, tu as changé la vie d’autres gens. Je vois qu’ils possèdent une vraie joie. S’il te plaît, aide-moi aussi ! »
Le succès
Bientôt après, à ma plus grande surprise, les médecins m’attestèrent que je n’avais plus de tuberculose. Ils ne pouvaient pas me dire pourquoi. Ils pensaient que ça devait être un miracle, car plusieurs jeunes gens, dont l’état était sensiblement meilleur que le mien, mouraient.
Je résolus de visiter les réunions de l’église du lieu. Tout d’abord, j’éprouvai le sentiment d’être un traître qui reniait la foi de ses pères. D’un autre côté, je devais reconnaître que l’islam ne m’offrait aucune délivrance. Comme musulman, je respectais des devoirs et des rites, mais sans connaître la joie.
Il m’apparaissait toujours plus clairement que seul Jésus pouvait offrir le salut et la vraie liberté. Je le priai pour le pardon de mes péchés, et une joie, inconnue jusqu’alors, habita mon cœur. Bientôt après, je fus baptisé et commençai à témoigner aux autres comment Dieu m’avait libéré.
Rechute et nouvelle occasion
Tout semblait être bien, mais je commis une faute. Au début, je refoulai mes remords et cherchai à m’en sortir seul. Mais je replongeai toujours plus dans la fange du péché. Rapidement, j’abandonnai complètement le combat, car je ne voyais plus aucun sens à ma vie.
Mais l’église ne me lâcha pas – nombre de frères et sœurs se mirent à jeûner et à prier pour moi. Je vivais alors à Donetsk, une ville de l’est de l’Ukraine. Un jour, les frères trouvèrent mon numéro de téléphone et me proposèrent de suivre une cure de désintoxication dans une maison chrétienne. Tourmenté par la dépendance, j’acceptai leur offre.
Je n’avais pas d’argent pour le billet et me mis en route à pied – parcourant 550 km – et passant les nuits à la belle étoile. À mon arrivée au centre de désintoxication en Crimée, je dis aux frères que je ne comptais plus sur un pardon de la part de Dieu. Mais, au plus profond de moi-même, j’aspirais à une libération de mon fardeau.
Les soignants m’écoutèrent avec patience. Puis, je dus entendre la vérité à mon sujet : « Ta fierté t’empêche d’abandonner ta vie entièrement à Dieu. Tu crois encore à tes propres forces. Mais sans Dieu tu es perdu. Lui seul peut te donner une liberté totale. Ton fier “MOI” doit mourir ! D’autre part, tu ne penses pas assez que Dieu peut encore te pardonner. Il peut te changer, mais tu dois Lui faire confiance ! Laisse Dieu devenir ton Père, et sois son fils. »
Subitement, mon problème m’apparut clairement – j’avais cherché à comprendre Dieu par ma raison –, je n’étais jamais dans une relation de père à fils avec Lui. Je voulais encore décider moi-même de ma vie. Alors, je me repentis sincèrement de mes fautes devant Dieu et remis ma vie entre Ses mains. Instantanément, le besoin de cigarettes et d’alcool disparut. Je ne saurais décrire avec des mots la joie et la liberté qui ont rempli mon cœur dès lors. La peur du tribunal de Dieu avait disparu.

Aujourd’hui, je peux aider d’autres qui souffrent des problèmes qui étaient les miens autrefois. Je suis particulièrement heureux pour mon frère qui est aussi devenu chrétien. Les relations avec ma fille, que je n’avais plus vue depuis des années, se sont également normalisées.
Comme boulanger, je me suis fabriqué un “tandir” (four de plein air) avec lequel je peux cuire des galettes et des “samsas” (sorte de raviolis).
Par ailleurs, je confectionne également des mets nationaux à l’occasion de fêtes d’églises, de camps de jeunes et de colonies de vacances. Je suis heureux d’être ainsi au service des autres et utile dans le royaume de Dieu.
Si Christ ne m’avait pas trouvé et ne m’avait libéré, je serais mort dans mes péchés depuis longtemps.
Appel à la prière

La situation s’est détériorée dramatiquement ces derniers temps en Ukraine. Une guerre destructrice peut éclater à tout moment, conduisant à provoquer des milliers de morts. Personne ne sait ce que sera le lendemain. De nombreux chrétiens vivent au milieu de citoyens apeurés. Dans les églises, on prie 24 heures sur 24 et on jeûne afin que la situation se stabilise et que Dieu empêche des bains de sang. Soutenons nos frères et sœurs dans la foi par nos prières, pour que beaucoup, comme Timur, puissent connaître une vie nouvelle en Christ.
La FriedensBote