De la grandeur à la poussière – la Mongolie
Géographie – Histoire – Habitants
Le Mongol Dchingis Kahn était le souverain de l’Empire le plus grand (33 millions de km2) dans l’histoire du monde. Existant à partir 13e siècle, et durant 150 ans, ce dernier s’étendait depuis le Danube jusqu’à la mer du Japon. Puis, il s’est décomposé et finalement a été vaincu par les Chinois. Rien ne subsiste de sa grandeur et de sa gloire d’antan. Aujourd’hui, la Mongolie n’occupe plus que 4,1 % de la superficie de l’ex-empire. Cela représente cependant encore environ trois fois la superficie de la France.
Dans le Nord, le pays atteint le permafrost sibérien, tandis que le Sud avoisine le terrible désert de Gobi. Entre les deux, ce ne sont que steppes et régions montagneuses, guère propices à la culture. Malgré les richesses de son sous-sol, la Mongolie est devenue un insignifiant pays de nomades.
En 1924, fut fondé – avec le soutien de l’Union Soviétique – la République de Mongolie, à l’époque deuxième plus grand pays communiste au monde. Les Mongols apprirent le russe à l’école et adoptèrent l’écriture cyrillique.
82 % des habitants sont Mongols. La séparation d’avec le système communiste eut lieu durant les années 1986-1996. Bien que la république devînt un modèle de démocratie pour beaucoup de pays par ses réformes, les conditions de vie se dégradèrent rapidement.
Qui peut y survivre ?
27 % de la population subsiste avec moins d’un euro par jour. En moyenne, 43 % souffrent de malnutrition chronique. 75 enfants sur 1000 décèdent dans les 5 premières années de leur vie (pour 3,8 en Allemagne). Près d’un tiers de la population n’a pas accès à l’eau potable, d’où l’apparition de graves maladies. Les médicaments manquent cruellement de sorte que les familles nombreuses, les orphelins et les personnes âgées sont les plus exposés à la mortalité.
L’extrême rigueur de l’hiver (jusqu’à -55°C) conduit régulièrement à de lourdes pertes dans les cheptels. C’est pourquoi nombreux sont ceux qui partent à la recherche de travail dans les villes. Les jeunes et les enfants se trouvent alors souvent livrés à eux-mêmes. Ils habitent dans la rue, dans les tunnels pour le chauffage et les égouts. Là, ils deviennent victimes des bandes qui les vendent dans les mines d’or et de charbon. Beaucoup sont contraints à la prostitution.
Les parents ne sont souvent pas en mesure de subvenir aux frais scolaires. 35 % des enfants entre 5 et 14 ans, qui n’ont pas “fini dans la rue”, doivent pourvoir eux-mêmes à leur subsistance. Cela conduit à une formation scolaire laissant fort à désirer.
Les jeunes qui ne supportent pas le poids de ces dures conditions physiques, de la misère, ainsi que du manque de perspectives, se réfugient dans l’alcool, les drogues et deviennent d’une extrême violence, dont l’issue est trop fréquemment le meurtre, puis des condamnations à de lourdes peines d’incarcération dans des prisons surpeuplées.
Des chaussettes, une clé vers les cœurs
Nous avons un bon contact avec Pavel Barsukov, pasteur de l’église baptiste dans la ville russe de Krasnoïarsk. Il nous apprend que quelques églises de sa région effectuent des tournées missionnaires en Mongolie. La première chose qu’ils ont remarquée dans les villes et les villages c’est le grand nombre d’enfants. Les familles en ont trois en moyenne, certaines jusqu’à sept et plus.
Les missionnaires ont commencé par organiser des colonies de vacances. Les débuts furent difficiles, car il fallait gagner la confiance des parents.
Les Mongols sont très dépendants du bouddhisme et du chamanisme. À côté du Japon et du Tibet, le pays est un centre du bouddhisme. Et cela malgré les représailles du temps du communisme au cours des années 30, durant lesquelles tous les monastères bouddhistes furent fermés et des milliers de moines exécutés.
Les missionnaires recherchent toujours en premier le contact avec les parents. « Lorsque ceux-ci s’aperçoivent que nous venons leur offrir des denrées alimentaires, avec des habits et des affaires scolaires, ils nous ouvrent leurs cœurs. »
Un père de quatre enfants fut très impressionné en voyant l’un des chrétiens enlever ses chaussettes et les mettre à l’un des enfants. Le jeune missionnaire avait agi spontanément devant la terrible pauvreté et l’état des pieds nus des enfants. Cet amour fort avait convaincu le père.
Par Jésus-Christ, il existe un chemin qui conduit de la poussière à la gloire céleste !
Cette année les chrétiens de la région de Krasnoïarsk envisagent de conduire deux colonies de vacances de huit jours pour 150 enfants chacune, et quatre week-ends de deux jours pour 50 enfants chaque fois, en Mongolie de l’Ouest, dans les environs de Khovd et de Ulaangom. Depuis peu, une famille missionnaire s’est établie à Khovd. L’hébergement des colonies se fera dans des yourtes. De nombreux Casaques musulmans sont également établis dans la région. Les chrétiens ont particulièrement besoin de sagesse dans leur contact avec les musulmans et les bouddhistes.
Les colonies de vacances chrétiennes rencontrent un succès croissant. Les enfants apprennent à connaître Jésus qui les aime au point d’avoir donné sa vie pour leurs péchés et veut les avoir avec lui au ciel. Dieu merci, quelques enfants se sont déjà convertis et veulent en apprendre toujours plus sur Jésus. Il y a un manque urgent de bonne littérature chrétienne pour les enfants et pour les adultes en langue mongole. C’est surtout important pour les nouveaux convertis afin qu’ils puissent être affermis dans la foi.
Soutiens apportés par la Friedensbote
Des colonies de vacances sont soutenues dans les pays suivants : Russie, Kirghizie, Ouzbékistan, Yakoutie, Géorgie, Estonie, Biélorussie et Ukraine. En 2013, grâce aux dons, le financement a été assuré pour l’accueil d’environ 7000 enfants. Près des deux tiers étaient issus de familles non chrétiennes et d’orphelinats. Nombre d’entre eux ont accepté le Seigneur dans leur vie.
Malheureusement, le nombre d’enfants qui aimeraient participer est bien plus élevé que les capacités d’accueil. C’est toujours une souffrance de devoir refuser d’accueillir des enfants qui doivent rester dans leur milieu où ils vivent trop souvent un quasi enfer.
Chers amis de la mission, priez pour que ce travail s’étende. Priez aussi pour les parents encore incroyants, afin qu’ils n’empêchent pas leurs enfants d’en bénéficier et que par l’exemple de leurs enfants ils parviennent à la connaissance du salut.
La FriedensBote