Dernières nouvelles d'Ukraine
Dévastation, détresse et souffrance, mais Dieu n’est pas loin
La paix avec Dieu conduit à la paix avec les hommes
Les mots de l’Évangile de Luc (2.14) résonnent encore à nos oreilles : “Gloire à Dieu dans les lieux très hauts et paix sur la terre parmi les hommes qu’Il agrée”. Les anges ont chanté ces paroles, jadis, au-dessus des champs de Bethléem. Et c’est bien à cela qu’aspirent les hommes et les femmes du sud-est de l’Ukraine, ravagé par la guerre.
La Parole de Dieu déclare que l’homme pécheur est toujours en guerre contre Dieu. Il a besoin de la paix intérieure que Dieu donne à tous ceux qui demandent son pardon. Ce n’est que quand un homme a trouvé la paix avec Dieu qu’il est en mesure de faire la paix avec ses semblables.
La Parole de Dieu en consolation pour des réfugiés désespérés
Rien que dans la région de Kharkov, on a compté plus de 100 000 adultes et 130 000 enfants réfugiés. Les églises leur apportent de l’aide avec beaucoup de chaleur, dans la mesure de leurs possibilités, et les invitent à venir au culte. Dans beaucoup de villes et de villages, les réfugiés se rendent maintenant dans les églises et y entendent la Parole de Dieu.
Ils y sont touchés par l’amour du prochain manifesté par les chrétiens et s’étonnent de ce que la mort et l’entraide se côtoient de si près. Ils commencent alors à comprendre que c’est précisément dans leur situation que la Parole de Dieu veut leur parler.
Un jour, nous avons visité, dans le village de Zabrody, une famille qui a accueilli Ludmila, une femme ayant fui la région de Donbass. Bien que la mère et la fille de cette famille soient lourdement handicapées et ne se déplacent que difficilement, elles s’occupent de Ludmila, qui a tout perdu.
Quand nous avons commencé à lire l’épître de Jacques, Ludmila s’est mise à pleurer et a dit : « Je n’avais jamais vu que la Bible parlait de réfugiés vivant dans des pays étrangers. Je crois ces paroles. L’auteur de ces lignes sait ce qu’un réfugié endure et ressent. »
Les valises sont toujours prêtes
Certains réfugiés sont retournés chez eux malgré les infrastructures détruites et l’économie en ruine. De fait, il n’y a pas de travail. Ils tentent malgré tout de reconstruire comme ils le peuvent les maisons détruites par les bombes. Ce faisant, leurs valises sont toujours prêtes – par peur du retour de la guerre dans la région. Aujourd’hui encore, de nombreux endroits sont bombardés de façon répétée et les gens ont l’impression que chaque coup les vise directement. Plusieurs localités ont été entièrement détruites. Tout ceci a pour conséquence qu’hommes et femmes sont moralement et psychiquement à bout. L’aide provient essentiellement des chrétiens de l’Ouest.
Auprès des chrétiens, les nécessiteux trouvent des cœurs ouverts
90% des chrétiens ukrainiens ayant fui la ville de Slavyansk y sont retournés. Ils partagent volontiers leur pain avec les personnes démunies et désespérées – lesquelles viendront ensuite dans les maisons de prière et y entendront la Parole de Dieu.
Nombreux sont ceux dont les maisons ont été détruites et qui logent dans les ruines ou chez des connaissances ou des voisins. Toutes les provisions ont été épuisées durant les conflits, et la fin de l’hiver n’est pas encore en vue.
Il est bon que ces personnes dans le besoin trouvent auprès des chrétiens des portes et des cœurs ouverts. Plus d’un aura ainsi été préservé d’une terrible mort, par la faim ou par le froid.
Un temps d’épreuve pour les chrétiens
Cette période est un temps d’épreuve pour les chrétiens. Car eux aussi connaissent la détresse. Récemment, des chrétiens ont également trouvé la mort lorsqu’un bus a été mitraillé, du côté de Donetsk.
« C’est maintenant qu’on peut voir si vraiment nous pouvons nous confier à Dieu pour toute chose », déclare une retraitée de Druzhkivka en comptant ses dernières pièces – les prix de la nourriture ont explosé. Malgré tout, elle aide où elle peut, car : « Il y a ici beaucoup de gens qui vivent moins bien que moi, mais il faut qu’ils voient comment les chrétiens agissent, afin qu’ eux aussi commencent à mettre leur confiance en Dieu. Mais c’est dur.
Avant, les gens se permettaient de dire : « Je n’ai pas besoin de Dieu ! Je me suis tout acquis tout seul ! Mais voilà, les difficultés d’aujourd’hui les contraignent à s’arrêter et à re-réfléchir à ce qui comptait pour eux. Alors, les gens remarquent qu’ils sont devant un tas de ruines, et seul Dieu peut les aider. »
Dieu crée du nouveau
à partir du tas de ruines !
Aujourd’hui, les gens viennent à nous et nous pouvons leur donner quelque chose : un peu de pain, quelques vêtements et surtout un Nouveau Testament ou une petite Bible pour enfants. Malgré toutes les difficultés, en 2014, en Ukraine, des hommes et des femmes ont choisi de mettre leur foi en Jésus-Christ.
Aujourd’hui, les services d’information diffusent les nouvelles qui leur conviennent. Mais pour nous chrétiens, il est important de ne pas culpabiliser ces malheureux, mais de leur parler de Jésus et de semer sa Parole.
Ne nous lassons pas de prier !
Nous remercions la FriedensBote et tous ceux qui la soutiennent pour la farine, les vêtements, les chaussures, la nourriture, les groupes électrogènes, les colis de Noël et chaque parole encourageante. Grâce à tout cela, nous avons pu aider beaucoup de monde dans les régions de Kharkov, Lisitchansk, Druzhkivka, Artyomovsk, Kramatorsk et Donesk.
S’il vous plaît, priez pour un réveil en Ukraine ! Beaucoup d’hommes et de femmes ont entendu la Parole de Dieu, ces derniers mois, et l’ont prise au sérieux.
La souffrance fait se rapprocher les gens. Beaucoup viennent aider bénévolement lors des distributions de convois humanitaires. Auprès des chrétiens, ils apprennent à partager la sympathie profonde et l’amour. Et ensuite, c’est Dieu Lui-même qu’ils commencent à rechercher.
Pasteur A. Dribnokhod / Kharkov