Quand la colonie de vacances en Mongolie devient de l’évangélisation
Grâce au soutien de nos amis de la mission, un voyage missionnaire a pu être organisé en Mongolie, en juillet 2014. Nous avons déjà relaté, dans notre édition de juillet 2014 (cf. Art. De la grandeur à la poussière), la situation en partie dramatique de ce pays d’Asie. Notre contact, Pavel B., pasteur de l’église évangélique de Krasnoyarsk en Sibérie, nous rapporte le déroulement riche en bénédictions de ce voyage.
En route vers la Mongolie
Notre groupe était composé de 25 personnes, principalement des jeunes gens, dont plus de la moitié s’engageait pour la première fois en Mongolie. Au départ, nous avions prévu d’organiser des activités de loisir pour enfants uniquement dans la ville de Ulaangom. Cependant, avec le soutien de la mission FriedensBote, nous avons pu envoyer une partie du groupe dans la ville de Khovd, située à 250 km au sud de Ulaangom, au pied des montagnes d’Altaï. On traverse principalement le désert ce qui complique beaucoup notre progression. Une famille missionnaire de Krasnoïarsk vit à Khovd, nous l’aidons et la soutenons pour son service dans la mission.
La parole de Dieu au centre de la fête populaire
À notre arrivée à Khovd, il y avait manifestement une grande fête régionale. Les magasins et les entreprises étaient fermés, personne ne travaillait. Les gens de toute la ville et de tous les villages environnants avaient dressé leurs yourtes (tentes) en dehors de la ville. Les Mongols aiment organiser lors de ces fêtes différents jeux sportifs collectifs nationaux comme la lutte, le tir à l’arc, ou la course de chevaux, etc., de façon spectaculaire.
Dieu a orienté les cœurs de l’administration au point de nous autoriser à dresser une tente pour notre équipe. Nous fûmes très étonnés de constater que notre empla-cement se trouvait directement au cœur des festivités ! Nous avons invité des enfants dans la tente pour bricoler, et avons aussi pratiqué divers jeux sportifs avec eux. Puis, nous leur avons raconté des histoires de la Bible. Les parents voulaient savoir ce que nous faisions avec leurs enfants, et ainsi de bonnes discussions se sont engagées sur des thèmes bibliques. C’est ainsi que nous avons pu échanger avec environ 300 personnes dans notre tente sur la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, pendant les trois jours de festivités. Dieu nous a ouvert une porte dans leur cœur.
Nous avons ensuite mené une campagne d’évangélisation pour les enfants sous la tente, pendant trois jours, dans le quartier le plus pauvre de la ville. Une centaine d’enfants étaient présents quotidiennement. En plus des heures de lecture biblique, du sport ou du bricolage, nous avions prévu de servir un repas pour le midi. Et avant de nous quitter, chaque enfant a reçu un cadeau. Quelques-uns des plus pauvres ont aussi reçu une aide humanitaire sous la forme de vêtements et d’articles d’hygiène. La plupart des gens vivent de façon très modeste et sont très reconnaissants pour l’aide reçue.
Le service auprès des enfants ne reste pas dans l’ombre
Pendant ce temps, les autres membres de l’équipe organisaient des loisirs pour enfants dans la ville de Ulaangom. Pour la première fois, plus de 150 jeunes y ont pris part. Nous avions réservé un ancien camp pionnier, datant de l’époque communiste, auprès d’un entrepreneur de la région. Bien qu’il n’y eût ni table ni chaise, et qu’il manquât aussi des vitres aux fenêtres dans quelques chambres, nous étions très reconnaissants. C’était toujours mieux ainsi que sous une tente… on mangeait et dormait simplement à même le sol.
Après quelques jours, nous avons eu, subitement, la visite d’un homme qui semblait être un agent de l’administration. Il s’est avéré que c’était le maire de cette ville qui compte environ 26 000 habitants. Personne ne connaît le nombre exact des gens qui séjournent ici, car beaucoup de Mongols vivent sous leurs typiques yourtes de nomades aux abords de la ville. Il faut aussi tenir compte de tous les enfants abandonnés qui s’installent dans les puits des canalisations. Nous nous demandions ce qui a bien pu conduire le maire à venir vers nous et c’est avec surprise que nous l’avons entendu dire : « Je vous observe vous et votre travail depuis déjà 6 ans. Nous constatons que les loisirs chrétiens à l’attention des jeunes produisent un effet très positif sur eux. Au nom de la ville, je voudrais vous remercier pour votre engagement en leur faveur. » Il nous promit d’autres autorisations pour ce travail – ce qui ne va pas de soi en Mongolie ! Après avoir longtemps été imprégnés par l’idéologie communiste et athée, les moines bouddhistes et les chamans luttent aujourd’hui de plus en plus contre l’expansion du christianisme. Plus particulièrement, le chamanisme et la superstition prennent toujours plus d’importance, surtout dans les régions rurales.
Le combat pour gagner le cœur des enfants
Un autre exemple nous a montré clairement que l’organisation de tels temps libres ne consiste pas seulement à organiser des jeux et des loisirs, mais représente un réel combat pour le bien des âmes de ces enfants.
Au cours d’une de ces journées, trois fillettes furent prises subitement de crampes. Il est difficile de décrire ce qui s’est passé, car aucun médicament ne pouvait agir. Nos collaborateurs mongols, nous ont fait comprendre qu’il ne s’agissait pas de médecine dans ce cas. Nous nous sommes tous mis à prier avec ferveur pour ces enfants, à la suite de quoi les crampes ont cessé.
Nous avons ensuite formé des petits groupes de deux ou trois membres de l’équipe pour prier au cours de la journée pour les enfants et pour leurs moniteurs.
Un grand merci pour vos prières !
En résumé, je voudrais dire que ce voyage fut une bénédiction pour les adultes et les enfants en Mongolie, mais aussi pour chacun des membres Russes de l’équipe ; l’enrichissement spirituel est indéniable !
Nous vous remercions du fond du cœur pour vos prières et votre soutien à la mission. Priez aussi, je vous prie, pour le prochain voyage que nous prévoyons dans cette région pour Noël. Nous voudrions organiser un programme de Noël pour les enfants et les adultes, et leur apporter quelques cadeaux dans le cadre de la campagne “Un Noël pour chaque enfant”.