Persécutions en Ouzbékistan (suite)
Perdre ses biens
Dans notre numéro 2/2013 nous avons donné le rapport sur l’interruption brutale par la police d’un cours à l’occasion d’une semaine de formation biblique. Quatre frères avaient été condamnés à une amende équivalente à 50 salaires mensuels (soit 1500 € – les salaires sont en effet très bas). Les “pièces à conviction de leur délit” – de la littérature chrétienne, y compris des Bibles – devaient être détruites.
Les frères ont fait appel. Fin avril, les conseillers à la cour ont suspendu la décision concernant la destruction des bibles ; mais la peine d’amende infligée à Guennadi Temmoïev, Vladimir Schichar, Alexander Lokschev et Guennadi Tchen a été maintenue. Les frères ne payent pas. Premièrement, ils n’ont pas cet argent ; deuxièmement, en payant ils reconnaissent indirectement le bien-fondé de la condamnation. Les agents chargés de l’exécution de la peine sont désormais sur le point de faire l’inventaire des biens de ces chrétiens.
Dieu renouvelle le courage
Fin mars, notre sœur Charofat (44 ans) d’Urgentch, mère de trois enfants, a été condamnée à 18 mois de travaux forcés avec une retenue de 20% sur le salaire. C’est déjà sa quatrième condamnation. Elle nous écrit :
« Ma parenté est musulmane. Certains souffrent d’addiction à l’alcool ou à la drogue, d’autres consultent les diseurs de bonne aventure. J’intercède pour eux, même la nuit. Mais parfois je dois lutter contre le doute.
Récemment, Dieu m’a accordé une grande joie. Ma nièce est venue me trouver parce qu’une voix intérieure l’y a poussée. Elle était lassée de la vie. Je lui ai parlé de Jésus, et elle a pu se convertir. Elle est rentrée chez elle dans une grande joie.
En toute occasion, j’offre aux personnes avec qui je discute soit un CD chrétien ou un livre. Je suis persuadée que Dieu va utiliser ces outils. Bien entendu, notre activité ne plaît pas à Satan. Après le procès, je reçus régulièrement la visite du policier du secteur, ainsi que le responsable des affaires religieuses. À la suite de ces visites, les voisins évitent tout contact avec moi. Autrefois, ma petite-fille aimait jouer avec leurs enfants. Maintenant, elle n’a plus le droit d’aller chez eux. Cela fait mal au cœur, mais je continue de prier pour mes voisins.
Priez pour moi afin que le Seigneur m’accorde la sagesse de savoir comment le servir auprès de mon prochain dans notre ville musulmane. Nous continuons de nous réunir pour nous encourager mutuellement et prier les uns pour les autres, sans tenir compte des interdictions et des menaces. »
P.S. Récemment, nous avons reçu le communiqué suivant : « La police est intervenue brutalement à de nombreux endroits. Des arrestations de courte durée ont eu lieu… » Prions pour les croyants en Ouzbékistan, mais aussi pour leurs persécuteurs. Dieu se révèlera à eux le moment venu.