Témoignage de conversion de Lévan et de son épouse
Originaire de Géorgie, Levan fait ses études de médecine au Kazakhstan, suite au service militaire. Il y rencontre sa femme Natacha, elle-même étudiante en médecine. En 3ème année, il passe par une grave dépression spirituelle l’amenant à se séparer de son épouse, avec l’intention d’aller se pendre. C’est alors qu’il se met à lire le Nouveau Testament que lui avait offert son grand-père des années auparavant, mais qu’il avait négligé d’ouvrir. Il le dévore une journée entière sans même prendre le temps de se nourrir. Bouleversé par le récit de la crucifixion, il se tourne vers le Seigneur dans la repentance et reçoit son pardon. De retour vers son épouse, il lui témoigne de sa foi nouvelle. Celle-ci, athée sous l’influence du communisme, en a grandement honte, particulièrement vis-à-vis du voisinage, au point qu’elle souhaite mourir. Pensez donc, un étudiant en médecine qui croit en Dieu ! Et puis, ses amis l’ont mise en garde contre les dangers encourus par leur enfant, car, disait-on : « Les baptistes font des cérémonies où ils se dénudent, dansent et offrent leurs enfants en sacrifice à Satan ! » Ce sont là les bruits que la propagande fait courir sur les chrétiens évangéliques. Natacha se met à persécuter Levan chaque jour. Elle le pousse à renoncer à sa foi en lui disant qu’il vaut mieux qu’il se drogue plutôt que d’être chrétien ! Levan persévère malgré l’opposition. Lorsqu’on lui dit : « Il y a des fous comme toi à tel endroit », il s’enquiert du lieu afin de s’y rendre. N’ayant pas l’argent nécessaire, il emprunte pour se payer le voyage.
Cependant, les chrétiens du lieu, alors sous la crainte du KGB, voient en lui un espion et non un frère. Levan n’arrive pas à lier amitié avec qui que ce soit. Il désire être baptisé, mais le temps passe et on ne lui fait pas confiance. De plus, ses cheveux longs, ses favoris et son alliance ne sont pas là pour les rassurer (on ne porte pas de bijoux, pas même une alliance, chez les chrétiens de certaines régions des pays de l’Est). Ces braves chrétiens n’arrivent pas discerner ce qui se passe dans son cœur. Il reste alors seul au fond de la salle, mais il ne peut retenir ses larmes en entendant les cantiques. Comme on ne le comprend pas, il fuit avant la fin du culte. Finalement, devant sa persévérance, le pasteur, ainsi qu’une partie de l’église, croient en sa conversion. Malgré le rude hiver, Lévan insiste pour recevoir le baptême. Une fois ses cheveux coupés, sa barbe rasée et son alliance ôtée, c’est par -14° qu’il est immergé dans les eaux de la rivière. Sa femme, désormais médecin, lui avait assuré une bonne pneumonie et s’attendait au pire. Même le pasteur, qui doit procéder au baptême, s’inquiète pour leurs vies respectives.
Au sortir de l’eau, Levan perd connaissance à cause du froid, mais pas la vie... On lui ôte rapidement ses vêtements trempés qui commencent à geler et il est réchauffé tant bien que mal dans une voiture préchauffée. Il n’aura pas même un rhume ! La preuve est faite qu’il n’était ni un faux-frère, ni un espion (cf. Act. 28.3-6) ! L’accueil qui s’en suit dans l’église est des plus chaleureux, particulièrement de la part des grands-mères bénéficiant de ses soins médicaux. Il est alors en 6e année de médecine et commence à pratiquer. Dieu lui fait la grâce de pouvoir terminer ses sept années d’étude, alors qu’un chrétien n’a normalement pas accès aux études supérieures sous le régime communiste. Sa femme, Natacha, devient sensible à la foi. Cependant, par orgueil, elle résiste, refusant de s’agenouiller devant Dieu. « Pour quelle raison le ferais-je ? », dit-elle.
Les années passent, et la guerre fait rage. Natacha est maintenant mère de deux enfants sérieusement malades, son beau-père se mourant à l’hôpital, son mari à son chevet. Elle-même enceinte du troisième enfant se trouve au plus mal dans son cœur, comme en agonie. Se basant sur ce qu’elle a découvert de Dieu à travers son mari, elle ose une prière : « O Dieu ! si tu existes, sauve ma famille, mes enfants. » C’est alors qu’elle est saisie d’une grande crainte de la présence de Dieu. Elle a très peur et, convaincue de péchés par le Saint-Esprit, elle se met à Lui confesser ses fautes. Elle n’ose plus rien réclamer. Le Seigneur a pitié d’elle et exauce sa prière : ses enfants et son beau-père vont beaucoup mieux. Elle reçoit Jésus comme son Sauveur, et c’est bien là le plus grand miracle qui s’opère dans ces circonstances fâcheuses. Elle sert maintenant son Seigneur auprès de son mari en tant que cardiologue à la clinique chrétienne qu’ils ont fondée, et dans l’église dont il est le pasteur.
L’hypertension artérielle est la maladie principale qu’elle rencontre. Elle est probablement favorisée par le stress de la vie lié au chômage, à la pauvreté et à la consommation exagérée de vin. Les gens sont si pauvres que Levan et Natacha décident de leur accorder les consultations gratuites. Nous assisterons à une opération de la main d’un jeune homme. Coût de l’acte : 4 € ! pansement et bande compris !