Étonnements !
“Y a-t-il quelque chose qui soit étonnant de la part de l’Éternel ?”
Gen 18.14
Partis avec un a priori assez négatif sur le pays et son gouvernement, nous sommes entrés de plain-pied dans un étonnement constant de ce que nous allions y découvrir !
Après un retard dans les correspondances, dû à la grève des contrôleurs aériens français, nous contraignant à passer par Prague, nous sommes accueillis chaleureusement à l’aéroport de Minsk par notre frère Victor Nemtsev, et par notre nouvel interprète Youri Kim. Notre premier étonnement : aucun contrôle douanier à passer !
Deuxième étonnement : l’extrême propreté qui règne dans tout le pays, tant à la ville qu’à la campagne. Troisième étonnement : le pays est très plat, verdoyant, couvert de forêts, d’herbages et de lacs. La température est agréable. Quatrième étonnement : La milice est omniprésente, mais non agressive, faisant régner l’ordre et la propreté sur tout le territoire.
Cinquième étonnement : Nous devions avoir pour interprète une sœur de l’église de Minsk, mais, étant enceinte de 8 mois, il fallut avoir recours à un jeune interprète de 23 ans, sans religion bien définie, un phénomène en langues, puisqu’il parlait parfaitement le russe, le biélorusse, l’anglais, un français parfait et sans accent ; un peu moins : l’allemand, l’espagnol et le coréen. On peut dire qu’il fait partie de ceux qui ont été trouvés par Dieu sans l’avoir cherché vraiment. Il interprètera donc les messages et témoignages que nous donnerons tout au long de notre périple, s’appropriant la Parole de Dieu avec beaucoup d’émotion. « Je pensais que depuis le seizième siècle il n’existait plus de chrétiens comme ceux que je rencontre tout au long de notre parcours ! », nous confiera-t-il.
Sixième étonnement : Dès notre entrée au Centre de musique, où nous allons être logés dans une chambre d’étudiant et nourris la plupart du temps sur Minsk, nous sommes stupéfaits de reconnaître un visage que nous avons dans notre diapo-rama sur le Tatarstan, celui d’Alexandre Dresviannikov !
Il était venu se faire soigner d’un sévère problème du cœur. N’ayant pas de quoi payer les frais d’hospitalisation, les médecins avaient cependant préconisé son opération. Victor Nemtsev nous explique également que la terrible sécheresse qui a frappé la Russie cet été, avec les incendies que l’on sait, a ruiné le peu de possibilités qu’ils avaient au Tatarstan de passer l’hiver prochain. Les pommes de terre n’ont rien donné et, alors qu’avant l’été le sac de pomme de terre valait 50 roubles, soit 1€, maintenant c’était la valeur d’un kilogramme ! Il m’avait été conseillé de ne pas emporter beaucoup d’argent sur moi, mais j’en avais tout de même pris suffisamment, pensant que j’aurai sûrement à répondre à des besoins pressants. C’est ainsi que nous avons pu secourir notre frère, ému aux larmes.
“Quand un malheureux crie, l’Éternel entend et il le sauve de toutes ses détresses” (Ps 34.7).
À Dieu soit toute la gloire ! Nous recommandons à vos prières les frères et sœurs de Russie, éprouvés dans leur vie simple de tous les jours.
L’obligation de nous faire enregistrer par l’administration nous amènera à faire un peu de tourisme à Minsk : une ville spacieuse aux avenues très larges et boisées, aux parcs bien entretenus et aux immeubles de bon goût aux couleurs pastel.
Pour conclure notre liste d’étonnements, ce dernier sera majeur à nos yeux et viendra de la bibliothèque nationale, plantée dans un magnifique parc verdoyant. C’est un immeuble moderne sur lequel figurent deux immenses fresques avec cette inscription en de nombreuses langues :
“Afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre”
(2Tim 3.17).
Nous ne pouvions rester sans penser à la “fille aînée de l’Église” et à sa Bibliothèque Nationale à Paris !
La bibliothèque de Minsk permet à tous les visiteurs de lire la Bible, et met à leur disposition tous les livres chrétiens possibles, y compris ceux écrits et édités par cet ancien athée, notre frère Victor Nemtsev ! Mais, encore une fois :
“Y a-t-il quelque chose qui soit étonnant de la part de l’Éternel ?” (Gen 18.14)